Mélancolique et enervé, une vraie réussite.

Plus violent, plus brutal, plus énergique, plus inventif, Foo Fighters nous sert dans ce One by One une belle démonstration de leur talent. Après le coup de mou de There is nothing left to Lose, le groupe entrainé par un Dave Grohl en forme, toujours plus désireux de faire le la bonne musique heavy/rock, beaucoup moins pop mélodique, se ressaisit à travers cet album ou l'on a très peu le temps de s'ennuyer.

Après All my Life blindée de contre temps surprenants, on se prend le tourbillon Low dans la face, sombre et effréné. A peine a-t-on le temps de capter que Dave s'améliore vraiment vocalement (meilleur technique, timbre plus fluide) que tout va très vite : Have it all parfaitement calibrée, permet de poser l'album et lui confère un style toujours plus heavy avec ses superbes riffs de guitare. Toujours irréprochable, One by One semble ne jamais vraiment fléchir, même avec des chansons un peu plus pop comme l'excellente Time Like These, ou l'on ressent une légère mélancolie. Disenchanted Lullaby consolide l'album avec ses refrains puissants, mais dommage pour les refrains un peu trop mous.
On poursuit avec les guitares qui semblent pleurer sur Tired of You, chanson assez poignante, et bien écrite. Halo est un peu la My Hero de l'album, mais avec un ton bien plus mélancolique sur les refrains.

Un bel exploit des Foo Fighters, avec quelques dernières chansons qui trainent un peu en longueur, mais jamais pénibles à écouter contrairement à celles du troisième album. Le gigantesque pont de Come Back est franchement réussit, avec des parties instrus de toute beauté, travaillées comme il faut. On sent la sueur des mecs qui jouent. On est pas loin du chef-d'œuvre The Colour and the Shape dans l'ensemble (il lui manque juste un peu de variété et d'humour).

Album IN-CON-TOUR-NABLE des Foo Fighters, vous êtes prévenus.