L’oxymore du jour: death-metal mélodique. Bon, ce n’est pas tout à fait vrai ou, à tout le moins, pas si rare que cela: avant de vous parler de ce One for Sorrow des Finlandais de Insomnium, vous aviez déjà eu droit à des billets sur Septicflesh ou Be’lakor.
Tout au long des dix morceaux de l’album, Insomnium donne plutôt dans le registre mélodique, voire progressif, à la Be’lakor, que dans le death plus brutal de Septicflesh, ce qui m’arrange assez bien, parce que d’une part j’aime qu’il y ait beaucoup de mélodie dans mon métal et que, d’autre part, ils le font très bien.
Qu’on en juge par l’instrumental « Inertia » et sa suite, « Through the Shadow », qui ouvrent l’album de fort belle manière. On y trouve tous les ingrédients du genre: du gros métal qui tabasse bien, rehaussé de mélodies ciselées par des orfèvres en la matière et accompagnés par des chants growl et clairs. Il faut dire que, même si je ne le découvre qu’aujourd’hui, le groupe existe depuis presque quinze ans, alors forcément, ils ont une certaine bouteille.
« Song of the Blackest Bird », « Unsung », ou « Lay the Ghost to Rest » sont sans doute les meilleurs morceaux de One for Sorrow, mais l’ensemble de l’album est très bon et, s’il reste dans le même registre, il n’est que très rarement prévisible et ennuyeux.
Alors, oui, il faut sans doute, sinon aimer, du moins ne pas avoir peur du death-metal, de ses chants growl et de ses ambiances plombées, pour apprécier One for Sorrow, mais Insomnium signe là un album qui reste à mon avis très accessible et, dans son ensemble, d’un excellent niveau.