Lâcheté et mensonges
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Pour qui aime ce genre très spécifique qu'est la "pop martiale" (un qualificatif que je viens d'inventer, mais c'est le meilleur qui me vient à l'esprit), "One Thousand Pictures" est un ravissement immédiat : quelque part entre les Undertones de "Positive Touch" et les Sparks post-glam. Pete and The Pirates nous proposent une musique aussi tendue, angoissée que fondamentalement génératrice de plaisir, conjuguant le mythe so british de la recherche de la "chanson pop parfaite" avec une gravité artistique qui ne peut qu'émouvoir. Le tremblement de la voix de Thomas Senders vient en permanence s'échouer contre le barrage des guitares froides et le grondement de synthés qui n'ont pas oublié les leçons de New Order, mais au final, c'est la lumière intense des mélodies qui éblouit notre pauvre coeur transi. Comme jadis les Undertones, Pete and the Pirates nous parlent - avec l'accent de Reading - de tous ces problèmes hormonaux qui ne cessent de nous obnubiler, mais la beauté de leur art, car c'en est, c'est de le faire avec un mélange d'honnêteté presque triviale et d'ambition artistique souveraine.
[Critique écrite en 2011]
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs albums de 2011
Créée
le 19 janv. 2015
Critique lue 98 fois
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