De son vrai nom Ophélia Olivacée Marie , Ophélia est une chanteuse populaire de cadence-lypso originaire de la Dominique dans les années 1980 . Bien qu'elle ait toujours chanté depuis qu'elle était petite à Curaçao où elle est née, c'est après avoir épousé McCarthy Marie que sa carrière de chanteuse a commencé et est passée du niveau amateur au niveau professionnel. Ophélia fait irruption sur la scène musicale en 1979 avec son tube phare "AIE Dominique" . En fait "AIE Dominique" a été écrite pour le concours de chanson créole de 1975 qu'elle a largement remporté. Mais contrairement au morceau issu de l'album de 1979, le rythme n'était pas un rythme de quatre à la cadence de mesure, mais un temps de valse à 3/4 ! C'est Gordon Henderson d'Exile One qui a suggéré, juste avant l'enregistrement à Paris en janvier 1978, que la chanson soit interprétée en 4/4 sur une cadence. Lorsque le 33 tours sortit en juillet 1978, "AIE Dominique" fut immédiatement un succès en Guadeloupe et en Martinique . Et cela, malgré qu'on arrivait vers la fin de la domination de la musique dominicaine aux Antilles françaises. Gordon Henderson venait de quitter Exile One, et même si le reste des membres ont lutté pour Exile House (que je n'ai pas connu https://www.diggersdigest.com/product/exile-house-the-bomb-3a-production-3a-153 ) pendant environ un an sans Henderson au front, ils étaient une force épuisée. Les Grammacks (Ah ça oui j'ai connu comme Les Black Affairs ainsi que Bill-o-Men) ont continué à jouer en groupe mais eux aussi montraient des signes de fatigue tandis que les groupes moins connus étaient déjà laissés pour compte (à écouter au pas l'album de Grammacks en 1980 du nom de "Ka Allez Haut" -ben ça vole pas haut à certains titres-quand à Black Affairs , ils ont fait ce qu'ils pouvaient en 1978 en signant leur ultime album pas mauvais pour autant). Tout au long des années 80, Ophélia fut non seulement la voix musicale de la Dominique dans le monde créole, mais elle devint également le visage de la Dominique et fut régulièrement sollicitée par les milieux d'affaires et politiques des Antilles françaises pour différents événements commerciaux et politiques. Lorsqu'Ophélia se présente chez un disquaire de Fort-de-France en mars 1979 pour dédicacer l'album aux fans, une véritable émeute éclate qui nécessite l'intervention des gendarmes pour dégager la rue Lamartine !! Dans les Caraïbes de 1978, la musique était une affaire strictement masculine. La Dominique et les Antilles françaises n’étaient pas différentes. En fait, certains distributeurs de disques aux Antilles françaises ont refusé dans un premier temps de diffuser le disque d'Ophélia au motif que le public n'achèterait pas les disques d'une chanteuse ! Cependant, l'accueil réservé à Ophélia par le public a été tout simplement extatique ; on pourrait dire qu'elle était la prophète tant attendue par une population en souffrance, notamment féminine. Le disque s'est finalement vendu à plus de 100 000 exemplaires et se vend toujours au format CD. D'ailleurs , j'ai une petite anecdote sur les femmes et le rapport vinyle sur la musique antillaise : J'avais onze ans en 1979 et c'est ma mère qui comme d'habitude se procura ce disque à l'époque car elle était fan D'Exile One depuis leur album "Face au Public" (et on lui a volé .. pardon .. un bon voisin de quartier lui a emprunté d'ailleurs tout les disques qu'elle possédait de cet orchestre sans jamais le lui rendre) comme tout les disques antillais-(surtout les groupes haïtiens). Mon père lui était pas trop porté sur la musique antillaise . Non lui c'était ...Le "son cubano", la "pleña" , bref toute la musique qui de la République Dominicaine , de Cuba ou encore de Porto Rico . On en a fait une fusion avec ses styles de musique en rajoutant le jazz et ça a donné lieu à la salsa (Willie Colòn , Eddie Palmieri , Roberto Torres , Ray Baretto, El Gran Combo mais surtout l'idole absolu de mon père Johnny Pacheco -et pour les ignares Ruben Bladés était avant tout un chanteur de salsa , après être devenu un acteur et un homme politicien-) . L'amour profond de la musique antillaise (et plus généralement les orchestres haïtiens et leur compas) , je ne le dois pas à un homme (mon géniteur) mais à ma mère! fin de l'aparté ... Peu de temps après, les demandes de spectacles live affluent et le premier concert d'Ophélia en Guadeloupe a lieu en février 1979. Le Centre des Arts et de la Culture est à l'époque la salle de concert la plus sophistiquée des Caraïbes orientales et c'est la premier concert de musique populaire caribéenne qui s'y tiendra. La salle était pleine à craquer ; le groupe d'accompagnement était les légendaires Vikings de la Guadeloupe avec à la basse Pierre-Edouard Decimus, qui fondera plus tard le groupe de Zouk Kassav' (bon , ça m'arrache la gueule d'énoncer le nom de ce groupe car c'est à cause deux que le compas est mort en lançant ce style de musique dés l'année de 1981 qu'est le zouk que j'abhorre). Avec les conseils de Gordon Henderson, un programme de concerts complet a été élaboré, comprenant quelques standards internationaux bien connus. Dès la première note de « Maman Pa Pleure » Ophélia s'est connectée avec le public et elle était en route. Non seulement une star était née cette nuit-là, mais l’ascension des chanteuses dans le monde de la musique créole avait commencé. Les performances d'Ophélia ont énormément contribué à déplacer la musique créole vers les concerts et moins vers les séances de danse marathon qui étaient la forme populaire de présentations musicales live aux Antilles françaises. Ophélia a eu de nombreux concerts où elle a joué devant des foules de plus de 10 000 personnes comme le Concert de la Fête de Justice au Lamentin pour le parti communiste de Martinique. D'autres performances notables incluent les huit concerts à guichets fermés au Théâtre de la Renaissance à Paris pour lesquels un disque live est sorti. Ophelia s'est produite sur toutes les îles des Caraïbes, à l'exception de Cuba. Elle s'est produite en Jamaïque, à Trinidad, à la Barbade, à la Grenade, à Sainte-Lucie, à Saint-Kitts, à Saint-Thomas, à Tortola, à Montserrat, à Tobago et à Antigua.
"Ophélia" -1979 une production Saultone , dont ma note est de 9/10 du au morceau "Red Light Lady" dont ma mère sauta volontairement cette piste . Et tout récemment , j'ai écouté cette piste 3 . Et je comprend mieux pourquoi à la fin de la piste 2 face B , elle passa directement à la piste 4 .