Chez Last Train, on aime pas faire comme tout le monde et c'est ce qui a tant plu au public.
C'est pour ça que leur troisième album n'en est pas tout à fait un puisque Jean-Noël Scherrer, le chanteur, a eu l'idée de revisiter des morceaux des deux albums précédents avec un orchestre.
Ce choix est audacieux, il pose forcément des questions quant à une potentielle tournée à venir pour promouvoir l'album et en termes de mise en place c'est un sacré défi de proposer à un orchestre des partitions écrites par un chanteur de groupe de rock pour obtenir littéralement une musique de film.
Le résultat m'a un peu laissé de côté parce qu'il n'y a plus vraiment les ingrédients qui font la particularité du groupe. Il y a très peu de chant et les sonorités sont très différentes, là où avec quelques guitares, une basse et une batterie les gars faisaient quelque chose de déjà épique auparavant. C'est très bien fait mais ça ne m'a pas happé comme les chansons des albums précédents, même si j'apprécie le jeu de pistes qui consiste à retrouver quelques notes d I Only Bet on Myself ici ou A Step Further Down là. Ça fait plaisir de savoir que Jean-Noël a eu l'occasion d'expérimenter et a embarqué ses potes de toujours dans cette aventure, il y a d'ailleurs une partie Electro étonnante qui fonctionne très bien dans l'album, mais je m'attendais à être davantage soufflé.
C'est étrangement la piste bonus avec ses sonorités un peu plus industrielles qui m'a le plus parlé. En même temps j'adore Way Out de base, donc ça aide.
Il va me falloir du temps pour que cet album-là décante correctement dans mon cerveau, mais j'avoue que j'ai surtout hâte qu'ils reviennent avec de nouveaux morceaux.