Vektor is back, Vektor still kicks ass !
Attention, grosse bombe inhumaine ! Si vous croyez que le Thrash est mort, si vous avez du mal à trouver le mélange parfait entre violence et technique ou si vous ne trouvez pas un album à grosses claques, cet Outer Isolation est là pour vous !
Déjà, petite mise au point sur le groupe. En 2009, issu d'un trou perdu en Arizona, Vektor nous sort un album qui fait déjà date dans le Metal. Checkez le Top Metal 2009 de RYM (site semblable à SC centré sur la musique et films dont le savoir et le bon goût des users est affolant), il arrive 2ème derrière le Crack The Skye de Mastodon. Ma critique sur ce Black Future sera bientôt online mais pour l'instant parlons donc de ce deuxième album sorti fin 2011.
L'idée de base est le mélange Thrash/Black. On pense tout de suite à SkeletonWitch mais non. Vektor les surpasse allègrement. Du Thrash, on a la rapidité, plutôt côté Slayer que Metallica, il faut rajouter aussi les nombreux changements de rythmes que nous assène le groupe. Du Blakc, on a les tremolos riffs, les accords inhabituels et la voix.
La voix. Tout de suite, c'est quelque chose qui peut choquer. Mais David DiSanto est un chanteur assez atypique. Ses cris aiguës sont effroyables, vous voyez Araya en entrée d'Angel Of Death, ben c'est encore mieux. Son chant est clairement dans la mouvance Black avec une nouveauté : une sorte de voix claire chuchoté assez bizarre, mais on est pas à une surprise près avec Vektor.
Bon après cette introduction, on écoute et on se prépare à un voyage cosmique dans le monde effroyable de Vektor. Première piste Cosmic Cortex (je vous avais dit quoi ?) : des riffs de déglingués, une basse vibrante qui te vrille les oreilles et avec en prime, un son magnifique porté par un Frank Chin géniale (Ah ces asiats, ça doit faire 3 mois qu'il joue et c'est déjà un Dieu), Les structures sont bien complexes, progressives évidemment mais comparé à Black Future, la composition est axé un peu plus sur le côté direct de la musique.
Le côté épique est tout de même toujours là. En effet, Black Future était truffé de morceaux absolument dantesques tout en envolées et accélérations (Forest of Legends pour voir de quoi je parle), ici on a moins de morceaux dans la même veine mais des pistes comme Tetrastructural Minds ou Outer Isolation rétablisse assez bien l'équilibre.
Regardez la pochette : ça vous fait pas penser à Huxley, Moorcock, Asimov et compagnie ? Ben ce Outer Isolation pue la SF à plein nez, avec des riffs Voivod-like qui ont été presque créés pour ça.
Après cette avalanche de superlatifs, je vais parler un peu de l'un des seuls défauts de l'album. On constate que 3 des morceaux de ce Outer Isolation sont issus de leur tout premier album Demolition. On pourrait croire que les gaziers se reposent un peu sur leurs lauriers, d'autant plus que cet album ne dispose pas finalement d'énormes différences avec son aîné.
Pour les Thrasheux, c'est un must-have tout comme le premier ! Vektor est bien devenu la nouvelle sensation du Thrash, il le mérite amplement, car ils ont fait preuve d'une créativité monstreuse, d'un niveau technique irréprochable et que percer dans le Thrash comme ils l'ont fait, c'est une perf de haute volée !