Outrider
6.1
Outrider

Album de Jimmy Page (1988)

Premier et dernier véritable album solo de Jimmy Page, Outrider est un album de rock lourd, avec un peu de hard, un peu de blues, dans un style épuré, (très) produit, et sonnant un peu comme du hard des années 1980.


C'est donc un album qui ne surprend pas, on ne va pas redécouvrir des pépites cachées du génial guitariste du dirigeable. L'entrée en matière, Wasting my Time est symptomatique des réussites et limites de l'album. Ce bon vieux hard sonne bien, Jimmy s'éclate comme un petit fou et John Miles chante très bien ce genre de chanson. Néanmoins, ça manque d'une vraie originalité, c'est très et (parfois) trop propre. Heureusement Jimmy est inspiré dans son solo !


Wanna Make Love, rock bien lourd, sonne lui aussi assez bien, avec un riff efficace. L'instrumental Writes of Winter est oubliable, ressemblant a un numéro que n'aurait pas renié certains guitare héro des 80 à la Satriani, avec une basse caricaturale et lourde. Sympa, l'ami Robert Plant vient poser sa voix sur le sympathique mais oubliable hard rock The Only One, heureusement que Liquid Mercury, la seconde instrumentale, remonte un peu le niveau, un peu plus fin, avec Jimmy s'éclatant à la gratte.


La seconde face remonte le niveau, le bluesy Hummingbird, avec Chris Farlowe au chant, est une belle ballade bluesy, inspiré. On peut oublier Emerald Eyes, le dernier instrumental de l'album malgré l'acoustique sympathique pour se concentrer sur les deux derniers morceaux. Un long blues électrique avec Prison Blues (là, on a le Jimmy des 70's !!! - je m'emballe un peu maiis), puis la jolie acoustique Blues Anthem qui conclut parfaitement l'album. A noter, Jason (le fils de) Bonham à la batterie, ce n'est pas son père, mais il assure parfaitement la rythmique, sans génie mais efficacement.


Cet unique témoignage solo de Jimmy Page (sans compter son 45 tours des années 60) est assez classique, mais permet de retrouver le guitariste de génie à l'occasion de quelques moments, notamment lorsqu'il retrouve ses origines blues.


Cette pause est néanmoins sympathique, d'abord réticent à retoucher à sa guitare suite au décès de Bonzo, puis coincé dans des groupes (The Firm, Honeydrippers) ou à s'occuper de bandes originales, ce disque sera un envol important avant de créer avec David Coverdale puis de retrouver Robert Plant pour des années 1990 plus qu'intéressantes.


* Citation de Van Halen


Docteur_Jivago
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