Il serait intéressant de savoir ce que le neurologie pourrait nous apprendre à propos de la chanson classique de 2min30, de son degré de répétition et dont la façon dont elle s’insinue dans notre cerveau jusqu’à devenir, non pas pour les meilleures mais plutôt pour les plus insidieuses, un véritable virus mental, un earworm en anglais. Nous parlons de ces chansons qui, s’en raison apparente, vous reviennent en tête alors que vous êtes en train de jardiner ou de faire la vaisselle et qui ne vous quittent plus pendant un bon moment. Cet album ne contient pas de tels chansons. 34 minutes et 17 morceaux nous donnent une moyenne de 2 minutes par chanson. De plus, le groupe prend un malin plaisir à ne pas se répéter. Il joue un riff, le répète disons trois fois et passe à autre chose. Le tempo moyen est quant à lui bien deçà des standards punk-hardcore auxquels on était en droit de s’attendre. C’est lent, lourd et court. Au sortir de l’écoute de cette galette, l’apprenti critique se trouve tout déboussolé. Les morceaux se sont enchaînés mais il ne lui en reste rien.
Dans la famille Osborne, nous demandons le tonton frâlé, Non, pas le bouffon vert mais plutôt Buzz. C’est le gars qui chante et joue de la gratte. A la basse, c’est la fille de Shirley Temple. Pourquoi pas ? Le batteur jouera l’intérimaire durant la préhistoire de Nirvana. The Melvins a la réputation d’être à la scène stoner-doom-sludge-mesgonades ce qu’est Motorhead au rock, c’est-à-dire le champion de la seconde division. Nous ne sommes pour l’instant pas convaincu.