1966 : surgissent les écharpes de brocard et de satin parme, et les intros en sitar cachemire, le psychédélisme drogué qui aura raison des derniers soubresauts du Swingin’ London est arrivé chez les Stones. Brian Jones, le plus raffiné des jeunes Pierres, papillonne avec une grâce dont on lui sera toujours reconnaissants. « Paint It Black » est sans doute le plus brillant joyau de cette époque “spaced out” et égale facilement les meilleurs chansons de Lennon de la même époque. C’est que, derrière les formes (plutôt adoucies), la morgue Stonienne est intacte, et préserve cette chanson pop parfaite du vieillissement prématuré.