Grosse fatigue...
La première écoute de Painting With déroute. Le son est dur, aride, et plein de bruits intempestifs gâchent le plaisir auditif. On les entend beaucoup, et même beaucoup trop : et pour cause, le «...
le 19 févr. 2016
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Il y a quatre ans, à la sortie de "Centipede HZ", j'avais dit qu'il s'agissait là de la musique du futur. Bon, j'utilise souvent ce terme pour qualifier tout et n'importe quoi, qui sonne nouveau et expérimental, même pour certains albums datant pourtant du XXème siècle. Disons juste que l’œuvre d'Animal Collective est différente, tout comme pourrait être l’œuvre d'autant d'artistes pop s'ils produisaient eux-même leur musique. Différente pas forcément dans le genre qu'elle s'inscrit, le mélange d'électro et de psychédélisme est à la mode depuis quelques années, mais dans la façon de le faire, unique et maintenant reconnaissable.
C'est peut-être ça le problème avec "Painting With" ; il ne surprend plus, reprend la formule astucieuse de son grand frère et en fait quelque chose de moins rock'n roll, plus lisse, plus court avec des mélodies plus forcément aussi prenantes et fédératrices. Le découpage des sons, le foisonnement de voix et autres expérimentations délirantes servent ici une pop moins excentrique et plus convenue que d'habitude. Puis depuis qu'ils se sont lancés en solo, on arrive à reconnaître la patte de chacun des membres, Avey Tare et Panda Bear en têtes ; ils se surpassent moins ici, leur union semble discordante, comme une partie de ping-pong... c'est la première fois que j'ai une impression de déjà-entendu sur un "Animal Collective".
Malgré la baisse de régime, l'album n'en est pas mauvais pour autant... leurs bricolages donnent toujours vie à quelques beaux morceaux, j'en veux pour preuve les deux singles. Mais sur la longueur, le groupe devient lassant dès la première écoute... C'est en passant un peu plus de temps dessus que l'esprit pop se révèle, chose rare dans le genre, un peu comme une œuvre d'art (la pochette m'a fait penser à un hybride de Picasso...) La musique du futur a cette fois-ci un cran de retard, même s'il semble plutôt s'agir d'un cran de sureté. En espérant qu'ils le retirent pour la suite.
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Créée
le 13 mars 2016
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