... Pour tout un chacun ou presque, les goûts changent et la curiosité propre virevolte vers des ailleurs musicaux. Même si Sandra Cretu, désormais épouse de Michael, fait la belle pause en étant légèrement vêtue en pochette, Paintings In Yellow restera personnellement le dernier album écouté d'elle.
Si dans Mirrors, "Don't Cry (The Break Up Of The World)" évoque un sentiment en rapport à la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, "Hiroshima", qui sortit en premier extrait de ce quatrième album, évoque le premier drame atomique de l'Histoire. Après cette chanson en ouverture, la dernière de l'Allemande qui atteindra le Top 20 des ventes de singles, on ne peut pas dire que le reste transcende vraiment, bien que l'on peut ressentir une évolution musicale et que l'on entend certains intruments introduits, en particulier de la guitare électrique ("Hiroshima"). Si, il y a bien "Johnny Wanna Lives" qui relève et "One More Night", mais d'autres titres pèchent par des sonorités désuètes comme ce saxophone synthétique présent dans "Lovelight In Your Eyes" qui ressemble à un combiné subtil de "Around My Heart" et "Heaven Can Wait". Il faut attendre "Paintings In Yellow" et le progressif en trois mouvements "The Journey" avec un samplage de la guitare de "Whole Lotta Love" de Led Zeppelin sur une ambiance world music, pour que l'adhésion de l'écoute revienne. De plus, on peut sentir que le projet Enigma approche.
Même encore aujourd'hui, cet album ne m'attire personnellement guère d'intérêt. Il y a de la maturité mais avec trop de sonorités désuètes qui collent tels des chewing gum sous une semelle. Il aurait fallu quelque chose de plus pour que Paintings In Yellow surprenne davantage dans une période musicale transitoire.