Paper Gods
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Paper Gods

Album de Duran Duran (2015)

 Si on pouvait s'imaginer qu'après la réussite d’ All You Need is Now, Duran Duran allait continuer à faire vibrer la fibre nostalgique avec la suite d'un autre de leurs albums 80’s, c'était se foutre le doigt dans l'oreille et mal connaître la bande, en quête constante de renouvellement, une des raisons pour lesquelles ils ont tenu si longtemps, plus de trente-cinq ans quand ce quatorzième album Paper Gods est sorti. Et ça fait encore une fois logiquement partie de leurs albums qui diviseront les fans ; le groupe expérimente à niveau mais cette fois-ci, exit le Rock, c'est la Pop moderne qui en prend pour son grade.
Pour cela, Ronson et son équipe sont de nouveaux derrière les manettes, accompagnés de Mr Hudson (derrière entre autre le fameux « 808’s & Heartbreak » de Kanye West, qui lui aussi est loin d'avoir mis tout le monde d'accord) et Niles Rodgers, de nouveau le vent en poupe depuis le « R.A.M » des Daft Punk. Ce dernier contribuera au succès (mesuré, époque morne oblige) de leur premier single « Pressure Off », à la patte post-Notorious, avec la géniale Janelle Monaé en featuring sur les refrains.
Tout le reste n'est pas aussi bon que ce premier extrait, notamment lorsque nos compères flirtent avec un son plus mainstream : « Last Night in the City » ressemble à n'importe quel tube Pop du début des années 2010, « Change the Skyline » tente maladroitement avec ses claviers kitsch de reproduire la patte EDM, le gimmick hip-hop de « You Kill Me with Silence » ferait même rire un groupe comme Puppetmastaz… Je dirais que ce qui me gène le plus, ce sont les passages des couplets aux refrains, qui sans transitions, n'ont souvent rien à voir les uns avec les autres. Mais bon, c'était également typique de cette décennie.
A force de tenter, l’enthousiasme et le plaisir finissent par être néanmoins partagés. On se retrouve même avec des titres tout à fait originaux dans l'univers Pop comme l'éponyme « Paper Gods » et ses chœurs obsédant en fond. « Danceophobia » ressemble à ce qu'aurait pu produire Timbaland s'il avait continué la Pop, « Sunset Garage » possède l'esprit de la Motown, « The Universe Alone » vise les étoiles, hors du temps comme le groupe… On retrouve même une de leur sublime ballade à la « My Antartica » ou « Mediterranea » avec « What are the Chances ».
Strangeman57
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le 4 avr. 2020

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