Bibi n'a pas aimé
Il y a des jours où j'ai honte, honte d'être incapable d'apprécier ce qui est considéré comme un chef d'oeuvre par le commun des mortels. A commencer par mon libraire spécialisé BD qui m'a remis...
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le 1 janv. 2012
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Alors que l'automne s'installe avec ses jours trop courts, son manque de soleil, j'ai la chance d'avoir fait une rencontre que je qualifierai de sensuelle. Depuis une semaine, le retour des écharpes est oublié, je m'adonne à la douceur et au bonheur de vivre, accompagné par Mélanie...Mélanie Pain.
Nous nous étions déjà croisés en 2009 ( My name, premier album) où elle était copine avec un jeune nommé Julien Doré ( "Helsinki" duo très réussi)... Puis, nous nous sommes perdus de vue. C'était peut être un peu de mon fait, sans doute plus attiré par d'autres, mieux diffusés. Et soudain, elle est réapparue, un peu changée, ayant abandonné les guitares, préférant un piano et quelques instruments électros et surtout plus fragile mais avec une féroce envie de caresser la vie sous toutes ses coutures.
Mélanie est une fille franche. Avant de débuter notre relation, elle tient à ne rien cacher de son passé que l'on devine douloureux, peut être un peu dépressif, mais qu'elle assume. Dans " Comme une balle ", morceau d'ouverture de ce troisième album, elle se dit "En sursis au fond du silence...je suis une femme devenue folle ". Mais " Presque droit, je tiens, de travers, je tiens, je tiens debout." me rassure-t-elle dans des volutes électros mélangées à de sourdes percussions du plus bel effet.
Cette franchise me plaît et c'est avec délice que je m'offre à elle pour l'accompagner sur ce nouveau chemin. La tendresse dont on a tous tant besoin surgit et je plonge, emporté par la caresse de ses "lèvres de rubis sur ma peau nue.". Sa douce voix délicatement acidulée s'enlace avec les notes du piano qui fait culminer l'étreinte.
Ce moment de sensualité passé, on se confie bouche contre oreille. Après les corps, la parole se libère. Les souvenirs d'hier reviennent, cruauté de la vie qui nous prend des proches qui finissent " Dans une boîte". Je commence à comprendre l'ombre de tristesse qui passe dans sa voix.
La nudité nous allant si bien, nous sortons un peu sous un chaud soleil accompagné de vents brûlants, "Là où l'été", dans une ambiance aquatique et minérale, enveloppe nos corps et nos peaux pourtant habillés des voiles caressants d'une mélodie imparable. Et même si quelques larmes perlent au coin des yeux de Mélanie, la chaleur ambiante les fait s'évaporer. " On dirait" que les douces envolées de sa voix ondulent dans l'air chaud.
Il nous a fallu rentrer, retrouver la ville, la civilisation. Accompagné des programmations virevoltantes de " Pristine" vient le temps des questions existentielles : "Are you ready to burn until the very end ? " me demande-t-elle. Et devant ma réponse affirmative, elle redevient plus tendre, voulant que je lui dise " Le mot", en passant, un peu trop tard sans doute, mais fort, fort, fort. Le piano s'emballe, alors que fesses contre fesses, je lui dis le mot tant attendu. " Au fond, il se pourrait que je t'aime" me chuchote -t-elle dans "Jette" , morceau incandescent et prenant qui me fait complètement chavirer.
La fin sur le blog
http://sansconnivence.blogspot.fr/2016/11/parachute-de-melanie-pain.html
Créée
le 7 nov. 2016
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