Kevin Barnes avertit que ce n'est pas un album a écouter pour aller mieux, mais plutôt quand on a eu une journée pourrie. Sur l'ambiance générale, je suis d'accord. Alors que les derniers albums du groupe tendaient une main vers un public plus large, cet album mord cette main, en fait un colifichet momifié et se le met autour du cou en pleurant. Moins facile d'accès, moins concept album aussi, j'ai trouvé des genre mélangés : un retour à l'avant "Satanic Panic in the Attic", avec des choses parfois légères et carillonnantes, aussi j'ai vu une espèce d'analogie avec The Fiery Furnaces et leur album phare "Blueberry Boat" (ça m'a frappé avec "We will commit wolf murder"), qu'il faut bien écouter 20 fois avant de commencer à en appréhender le sens (et tout ça sans se pendre bien sûr). Pour moi Paralytic Stalks est de la même veine : il ne se livre pas d'entrée, nécessite qu'on l'apprivoise mais a un indéniable potentiel si on veut bien s'en donner la peine, et flotte dans une espèce d'univers hypnotique qui est après tout une signature forte du groupe.