J'ai été dérouté par l'album précédent de Christine and the Queens, et l'ambition de sa suite avait de quoi faire peur.
Après tout, un triple EP en guise d'album, même avec trois collaborations avec Madonna dedans c'est la possibilité de se viander en poussant un concept trop loin pour atterrir à côté de la plaque.
Mais le disque est finalement une bonne surprise : co-produit par Mike Dean, il y a quelques nouveautés au programme. Tout d'abord, la présence de guitare électrique sur certains titres, qui s'accorde parfaitement avec l'univers développé par l'artiste. Ensuite, un envie très forte d'expérimenter qui, contrairement à l'album Redcar, est parvenue à me captiver de bout en bout. Track 10 est une énigme par exemple, mais je me suis pris au jeu assez facilement. D'un point de vue technique, ça peut aller très loin comme un morceau où le chant a été enregistré syllabe par syllabe, ce qui donne un rendu très étrange. Je n'avais jamais entendu ça auparavant.
Globalement, c'est juste beau et hypnotique. Flowery Days est l'un des plus beaux morceaux de Christine and the Queens et aucun titre ne déçoit vraiment. L'album précédent était une étape nécessaire dans sa carrière même si ça a été pénible à écouter pour moi, et je suis plutôt content que la suite de cet album avec lequel j'ai eu tant de mal soit un petit bijou qui va gagner en intérêt au fil des écoutes. Je ne mets pas une note super haute pour le moment car ce nouvel opus n'est pas un coup de cœur instantané, mais je pense qu'il y a de grandes chances que cela évolue positivement avec le temps.