Puppies park

Girls&Boys. Le morceau manquant. Le tube qui a fait tilt dans les têtes, mais qui « manque » clairement, quand on écoute le reste de l’album. Il apporte de la candeur, et tombe dans le creux de l’oreille. Après, on se demande où ils vont bien nous emmener, car cette pop là, un brin indé, avec une odeur de garage derrière, on l’a déjà entendu. Donc il nous faut plus. Dès Tracy Jacks, on est  fixé. Ces voix harmonisées à tue-tête. Qui s’entêtent dans le registre enfants de chœurs, voix de têtes. Le morceau je le trouve un peu, (beaucoup), bourrin pour le coup. 4.20mn de bourrinage attitude. Le rock qui lui-même n’est plus qu’une attitude, le résultat reste donc bourrin.

End Of A Century. Et là, on est encore plus fixés. Les Beach Boys sont de retour. Le cliché absolu. Piquer des plans à Brian Wilson, et faire tache, car ils n’ont pas le talent d’écriture du monsieur, loin s’en faut. Ça fait plouf.  Le reste c’est un trip ennuyeux. J’imaginais un moment le camping car Volkswagen, peint de toutes les couleurs, allait venir me chercher, et les fleurs dans les cheveux, et tout ça…daté. J’ai pas envie de monter dans ce camping car là. Ça fait daté. Si je veux me replonger dans une ambiance vintage, personnellement j’écoute un vrai  album de 1968. Là, ça sent trop la récitation pour impressionner.

 Les chorus à rallonge, l’orgue-cliché, l’instrumental. La valse. Sympa, mais qui arrache que dalle. Far Out. Très court. Cours d’astronomie ?? To The End. Variété à la Tom Jones. C’est quoi tout ça ? Je ne comprends pas ce son très six-seventies, sans la moindre question, ou remise en question en 1994 ? Encore un groupe de vieux. Donc avec les violons derrière, bien sûr. London Loves. Pop radio punk post quelque chose. Je n’aime pas un album quand je ne vois aucune identité stylistique. Ou quand on passe du coq à l’âne sans prévenir. Passer en revue pop, pop-rock, punk, et en faire de la variété. Bof. A chaque fois, un thème ultra simple, et étiré sur toute la longueur du morceau, (ça se voit trop).

Trouble In The Message Center. On est  passé du rock, au glam à la Bowie, dis donc! Et les chœurs répétitifs derrière. On passe du camping car, à la surprise-party, puis au bal à la grimace. Je déteste aussi, quand j’entends tout le temps la même chose, alors qu’il y a autant de morceaux. C’est une valse commode entre pop et variété, ça bouche les trous, tant que faire se peut. Le pire c’est qu’ils n’ont même pas l’excuse de la nullité, mais du mou. Assumer le manque de talent par le remplissage, c’est mou. Encore des chœurs pour habiller le morceau. Ça ne mange pas de pain, et on dirait qu’ils sont là comme dans une recette de cuisine. Refrain à tue tête, la la la la lère. Merde à la fin. Ça me rend tout mou ce truc !

Et ce faux tempo est…chiant. Même s’ils rajoutent les guitares qui gueulent, c’est agressif pour très peu de frais, donc j’y crois pas du tout. Le mixage est rugueux, (heureusement), mais il ne réussit pas à rendre cette musique prenante, seulement acidulée. Elle l’était déjà à la base, acidulée, donc. Pas bon. Ça reste variét. Album beaucoup moins énergique que la pochette du disque ne le laisse présager. Pas assez de mordant. Arnaque.

Moralité : Ne jamais écouter un truc brandebourgeois de JS. Bach dans la matinée, et un album de brit pop le soir. Erreur ! Le grand écart est trop grand, et penche très largement en défaveur du second.