Après l'anarchique Killing Is My Business... où Mustaine était obstiné par la soif de vengeance des four Horsemen (Ne l'est t'il pas encore sur cet album d'ailleurs ?), C'est une galette bien plus abouti qui lui succède et qui s'impose comme le premier "grand" album du groupe.
Pour commencer, il est évident que la version remastérisée offre un son bien plus propre que l'originale même si les titres bonus ne servent pas à grand chose. En tout cas, dès l'ouverture, Megadeth frappe fort ! "Wake Up Dead" déboule comme une Formule 1 avec un enchainement de riffs comme jamais vu ailleurs. Si la voix de Mustaine reste encore inexpérimentée, son indéniable qualité de compositeur rattrape largement le tout, car, après un "Conjuring" fort sympathique, le plat de résistance arrive avec le classique "Peace Sells" et les deux titres suivants "Devil's Island" et "Good Mourning/Black Friday" (mmh... cette intro !) ou les solos déboulent sur une rythmique d'enfer.
Le reste de l'album se révèle un peu moins intéressant mais les compositions sont tout de même de grande qualité.
Pas besoin de chercher les complications, tout est là : rapidité, qualité, efficacité en toute simplicité. Car si Peace Sells... But Who's Buying reste imparfait, il reflète tout du talent fleurissant du groupe et ouvre la voie aux classiques à venir.