Cette série est magnifique, racontant en 6 saisons, juste après la 1ère guerre mondiale, l’histoire d’une famille de Birmingham, les Shelby, à la tête d’un gang de criminels, les Peaky Blinders. Celui qui dirige cette famille est Tommy, interprété par le grand Cillian Murphy, donnant à son personnage une force et une complexité rares, un personnage pour qui la fin justifie toujours les moyens et en même temps, voulant s’acheter une respectabilité à tout prix. La BO de cette série est fabuleuse et elle repose sur un pari audacieux. Alors que l’action (souvent violente) se situe il y a un siècle, la musique ne comprend que des titres de rock contemporain, ce qui fonctionne parfaitement et renforce les scènes dans lesquelles elle est utilisée. Tous les titres sont très bien choisis. Au rayon des « anciens », on retrouve Joy Division, Black Sabbath et Bowie (avec « Lazarus » extrait de son dernier album « Black Star », magnifique testament). Pour le reste, une large place est faite à Nick Cave avec plusieurs morceaux dont la chanson du générique « Red Right Hand » mais aussi PJ Harvey (3 titres dont « To bring you my love »). Jack White envoie un « Love is blindness » magistral, Radiohead, Artic Monkeys, Queens of the stone age, The last shadow puppets et pour conclure Richard Hawley reprenant le « Ballad of a thin man » de Dylan. Une sélection très intelligente et goûteuse, s’accordant à merveille à cette histoire sombre et épique. À noter un très chouette livret avec l’histoire des vrais Peaky Blinders, les choix musicaux effectués dans la série et une interview de la costumière en chef.