Peplum par alfextra

Et un groupe sympa, un ! Il est français, et il a passé brillamment l'épreuve redoutable du deuxième album.

Retour en arrière. 2006, Toy Fight sort son premier album Anagram Dances, autoproduit, en essayant de se faire une place parmi les groupes de rock parisiens trop baby-rockers, trop mous, ou trop... parisiens. Après une longue pause qui a failli être la dernière, le trio masculin (Sébastien Broca, Maxime Chamoux et David Simonetta) est contacté par City Slang (le label allemand de Calexico ou encore Herman Düne), ce qui a comme effet de remotiver les troupes. Résultat, un second album, Peplum, sort courant 2009 et des musiciens supplémentaires rejoignent le groupe.

La musique de Toy Fight, c'est de la pop française, chantée en anglais, avec l'accent frenchy, sans pour autant tomber dans la copie ratée de ce que peuvent faire les anglais. En gros. Ce nouvel album, composé de seize titres pop-rock-folk inventifs et spontanés, réussirait à donner le sourire aux plus blasés.

Plein de cuivres et de légèreté, Peplum forme un ensemble de qualité. Les mélodies sont renversantes, tout est à sa place. On a droit à de la pop dans le sens noble du terme, inventive et emballante, aux influences multiples. Chacun dans le groupe trouve sa place. Toy Fight a pour originalité de ne pas avoir de leader ; les trois composent, les trois interprètent, chacun rajoutant sa petite touche perso, créant un certain souffle de liberté. Résultat, Lisa's Box est magnifique, tout comme High Noon.

Toy Fight illustre la bonne santé actuelle des artistes français, insufflant un véritable vent de fraicheur. Ceux à qui il manquait une petite dose de pop enthousiaste pour envisager le retour de l'été malgré les flocons qui ne nous quittent pas vont être servis.