Les gars maîtrisent de mieux en mieux leur style d'album en album (je crois avoir déjà dit ça à propos du précédent il me semble). Conséquence: ça sonne bestof. Un peu des orchestrations de Periphery III (Crush, Satellite, Reptile, Garden in the Bones), un peu du matheux démonstratif de leurs premiers opus (Blood eagle, Chvrch Bvrner), un peu des expérimentations pop/electro de l'EP Clear (Crush), et un peu du progressif des deux excellents Juggernaut (Garden in the Bones, Reptile). Et dans le tas, toujours quelques titres catchy faciles à retenir comme ils en ont l'habitude depuis bientôt 10 ans (It's only Smiles et Sentient Glow rejoignent dont Catch Fire, The way the News goes, Scarlet, Jetpacks was Yes, Alpha, et Icarus Lives).
C'est avec plaisir qu'on retrouve un peu plus de solis de guitare (ils s'étaient fait bien discrets sur cet aspect dans le précédent) qu'avant. Ce que je pensais déjà depuis Juggernaut Alpha & Omega se confirme encore: dès qu'ils lèvent le pied et privilégient les titres lents, qu'ils prennent leur temps pour installer une ambiance, ils sont capables de très belles réalisations. Chapeau à eux d'ailleurs: ouvrir Hail Stan par un pavé de 16 minutes, c'est couillu. Mais la prise de risque d'avoir placé la chanson la plus longue de leur carrière au début de cet album mérite récompense, car ce titre passe comme une lettre à la poste.
La montée en puissance finale de cet album, d'abord très pop et aérienne puis explosive sonne légèrement redondante par rapport à Lune et Stranger Things qui concluaient superbement les deux albums précédents. Mais malgré tout Satellite reste un des meilleurs titres de Hail Stan.