https://www.youtube.com/watch?v=CipiOVk7yDQ&index=567&list=PLbzjEeIuGtRV9IFccyGmOXz5C5saXrmA-
Always me ... ça a commencé comme ça ... une ligne de basse
boum boum boum boum
comme un truc s'approchant sourdement, un godzilla du désert. Un ver des sables, ce que tu veux. Puis le sable qui me balaye les yeux, le soleil sans fin, et les guitares qui crachent leur sonorité légère, dissonante, couvrant un instant la basse...
le voyage commençait.
boum boum boum boum tin tin tin, tin tin tin, tin tin
La basse se fait plus insistante, l'explosion est proche, je plisse les yeux. Et la mélopée distordue des guitares gémissantes éclate, écrasant la légèreté de l'instant sous une vague de riffs lourds, chauds comme l'atmosphère.
Puis la voix trainante du chanteur Munichois qui me ramène dans un salon, les volutes de fumée s'échappant des cigarettes dansent, les gens qui les tiennent badinent, babillent. Je referme les yeux et j'me retrouve instantanément plongé dans l'album. La voix se fait agressive, hurlant, crachant un always me révolté.
On retombe dans le trip, Antena, une batterie sourde, les corps chaloupés. L'atmosphère se fait pesante, les guitares assourdissantes amplifiés par les invocations inintelligible des voix emportées par le vent musical qui se déchaîne pour mieux rompre d'un seul tenant tandis que quelques notes, ténues, menaçant de se briser à chaque instant sous les assauts de la batterie se font entendre.
Saturation, nous voilà reparti sous le désert.
Pulse c'est moins ma came, on est sur du clairement nerveux. Du sans demi-mesure, du tout en brut de pomme. C'est sympa, ça brise un peu le trip, c'est beau mais presque classique.
Rien à voir avec un Sun qui recommence à me raconter un je ne sais quoi de fantasmé, une chaleur étouffante, un coin sans ombre, où on tourne et retourne. Sans eau, un de ces coups à avoir des illusions plein les mirettes et la caboche en vrac.
Pour t'enchaîner sur Periscope qui achève de t'envoyer du "heavy" plein les oreilles. Fini l'espoir des premières notes, le voyage se poursuit frénétique, enfiévré, errance hypnotique.
On est vraiment dans un son qui oscille entre le brut assourdissant et le mélodique lancinant. Un truc qui révolutionne quelque chose, cet album qui part d'Allemagne et qui se fait épopée désertique dans les circonvolutions et méandres de mon cerveau embrumé. Une expérience.
Au delà de ce que m'inspire cet album remarquable, sache que Colour Haze est un groupe qui jouit d'un assez bon prestige dans la scène stoner rock*, et en écoutant cet album on comprend pourquoi.
*https://en.wikipedia.org/wiki/Colour_Haze#Former_Members
Oui, je cite du Wikipédia. Mais leurs sources semblent fiables, en allemand...
Deutcheu qualitit, tout ça.