Vraiment, aucune note pour ce petit bijou? Bon c'est sûr qu'elle ne brille pas par son originalité, mais cette compil de Cash seul avec sa guitare en train de reprendre des chansons de son enfance ou même de raconter sa vie avant certains morceaux vaut carrément le détour.
On a l'impression que le bonhomme nous a invité chez lui, qu'il a allumé un petit feu avant de prendre sa gratte pour nous faire patienter en attendant que le rôti dans le four soit prêt. De notre côté, on se calera dans le fauteuil, on déposera soigneusement nos lunettes sur le bout de notre nez, et on se surprendra même à prendre une petite pelote de laine et des aiguilles à tricoter qui traînaient là, histoire de confectionner un bonnet au petit dernier, ou une paire de chaussettes à la mamie, qui a toujours froid aux pieds.
Plus sérieusement, voilà un disque idéal pour une soirée tranquille, qui permettra au passage de confirmer ce que l'on sait déjà : même quand il chante à peine, Johnny Cash possède une des voix les plus incroyables jamais posées sur disque...
PS: Certaines chansons valent le coup uniquement pour leurs titres, pour le moins spécifiques à l'extrême : "The engineer's dying child" (Le fils mourant de l'ingénieur quand même, un titre plein de promesses...), "Jim, I wore a tie today" (Super ! Faut dire que Jim adore les cravates...), "The cremation of Sam McGee" (mais oui, Sam McGee!... le beau frère de Rory McGregor qui s'était remarié avec la voisine de tante Mary O'Brady) , et enfin le fameux "One of these days, I'm gonna sit down and talk to Paul" (ok mais pas le mardi, il a piscine)