Personne ne le fera pour nous par Solsbury
Malgré les articles dithyrambiques de la presse spécialisée, ce quatrième opus de Mendelson ne trouva pas de maison de disque et fut d’abord distribué par le groupe grâce à Internet. Pascal Bouaziz (pièce maitresse du groupe) a déjà dit son refus de devenir célèbre sur un malentendu (pensons au premier succès de Noir Désir ou Dominique A).
Mendelson ne caresse pas l’auditeur dans le sens du poil. Si « Personne ne le fera pour nous 2 » est presque dansant, si «Une chambre d’hôtel » a des senteurs estivales. « Crétin », « J’aime pas les gens » agressent et dérangent. Les guitares se font plus violentes. « Le sens commun » est vénéneux à souhait jusqu’au malaise. Musicalement, cet album regorge de subtilités, de variations qui méritent plusieurs écoutes. Mais comment parler de ce disque sans évoquer la qualité des paroles, d’autant que la voix de Bouaziz est mise plus en avant que sur les albums précédents ? Peut-on ne pas citer ce morceau hors norme « 1983 (Barbara) » ? Un miracle. Un texte impressionniste qui nous transporte si loin. Si loin avant.
Cet automne Mendelson sortira son cinquième album...