Puisque tout passe et s'efface pour mieux revenir à l'avenir... Juliette Armanet respire et s'inspire de la grande variété française populaire, celle qui faisait les belles heures de la double-décennie 70/80, pour nous offrir un premier album riche et joli, réussi. Les mélodies sont bonnes, les productions sont fraîches même si teintées de nostalgie, on ne tombe jamais dans le poussiéreux ou l'obsolète. Les textes sont ciselés et sonores, les mots sont bien choisis et apportent une musicalité supplémentaire au disque. Vocalement, c'est racé, léger, doux et parfois même cotonneux, un peu comme l'artwork de l'album - au final. L'amour en douze teintes, l'amour toujours... Je suis conquis. Dans la lignée des France, Véronique et consœurs — Juliette s'installe avec aise et pour longtemps, je l'espère.
S'il ne fallait retenir que trois titres... je garderai "La carte postale" que j'ai reçue en plein cœur, "Manque d'amour" parce que cette chanson, c'est comme un bout de ciel envoyé par Michel Berger depuis l'au-delà... et "Alexandre", parce que les déclarations d'amour, c'est touchant quand c'est bien fait.