Phantom Antichrist par lehibououzbek
Si vous voulez vous en prendre plein la gueule, cet album est pour vous !..en revanche, si vous ne souhaitez pas entendre un "autre" Kreator que celui des débuts alors cette dernière galette ne vous réjouira pas plus que ça.
Explications.
Quand les albums Endless Pain, Pleasure to Kill, Terrible Certainty, Extreme Aggression et Coma of Souls vous ont explosé en plein visage (ce qui est déjà beaucoup en-soi pour un groupe), eh bah vous tiquez un peu et vous vous dites qu'en 2012 les mecs remettent le couvert pour un nouvel album.
Objectivement c'est un (très ?) bon album. Objectivement et sans tenir compte de la discographie de Kreator. Mais Kreator c'est une machine de guerre qui a sorti une ribambelle de disques depuis plus de 25 ans, et à un moment donné, fatalement, y a d'la répétition dans l'air, j'entends par là que les ritournelles se font de plus en plus présentes, et les surprises de moins en moins. Cependant, Phantom Antichrist ne manque absolument pas de qualité(s). En effet, le titre éponyme nous met d'emblée dans le bain en vous pilonnant avec une batterie ravageuse et furieuse à souhait; la double-pédale tabasse la grosse caisse à n'en plus pouvoir ! Death to The World me fait sévèrement penser à Slayer, écoutez c'est flagrant dans la voix comme dans les grattes. C'est un très bon morceau, pêchu, avec un break peu avant le milieu de la chanson pour repartir comme une cavalcade dans la 3ème partie. From Flood Into Fire est le point faible de l'album, le genre de chanson qui me fatigue. Un mélange métalico-power métallique que l'on rencontre dans beaucoup de groupes du nord, spécialement Finlande et Suède. Bref, de la soupe congelée. United in Hate et Victory Will Come sont deux autres pistes qui retiennent mon attention par la puissance maîtrisée de la compo et de l'utilisation des instruments. Y a des groupes qui sont bourrins et qui font beaucoup de bruit(s) pour rien, mais là c'est ultra rapide, ça cogne dans tous les sens MAIS c'est tellement bien fait, avec élégance oserais-je dire.
En somme, un album mi-figue mi-raisin, mais avec quand même plus de raisin (je préfère le raisin) dans la coupelle, d'où un petit 7/10.