Pour le meilleur et pour le pire
Pas très loin d'un chef d'oeuvre de cacophonie, il est difficile d'imaginer comment faire une musique pire que celle là. La batterie est sans rythme, sans même une mesure quelconque, las voix sont désaccordées, les instruments aussi... Tout participe au joyeux carnage. Pourtant, c'est là l'avant-garde de la musique brute. La volonté même de destruction et de déconstruction. Je pense que un certain Syd Barrett n'aurait pas composé les lignes d'Astronomy Domine ou Apples & Oranges sans les Shaggs derrière. Cet album est une réelle prouesse car, comme on le voit dans la musique actuelle, on peut être très mauvais, mais vendre et composer une musique tout à fait dans les rangs et sans aucune inventivité. Mais il faut être très bon pour envoyer se faire foutre tout ce qui est connu de la musique et de la musicalité même. Savoir rester complètement hors de tout rythme commun, soit il faut être sourd, soit génial. La décision est à prendre après écoute (parce que oui, il y a des paroles, absurdes mais paroles quand même et qui traduisent bien le titre de l'album).
Une philosophie du nihilisme?
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