Pink Elephant
5.8
Pink Elephant

Album de Stand Atlantic (2020)

J'avais eu vent de ce groupe en tombant par hasard sur un clip en 2018 où la chanteuse chantait habillée dans sa baignoire et se prenait de la peinture rouge et de plumes sur la gueule.
L'absurdité du clip autant que le regard noir et énervée de la chanteuse m'avait quelque peu envouté me décidant à donner une chance à ce groupe.


Depuis 2018, le groupe semble avoir gagné en popularité, probablement sous le truchement de la popularité grandissante du pop punk australien avec en tête d'affiche Neck Deep.
Stand Atlantic ressemble de toute façon beaucoup à Neck Deep qui ressemblait déjà beaucoup aux groupes de pop punk qui foisonnèrent dans le début des années 2000.
Ainsi, Pink Elephant ne propose rien de nouveau, restant dans la continuité de l'album précèdent du groupe mais en moins constant.
Fait nouveau cependant, la production de l'album ajoute un nouvel effet à la voix de la chanteuse qui ressemble du coup à celle d'un Tom deLonge ou d'un Anthony Green. C'est assez étonnant et amusant à constater. Mais malheureusement cela enlève surtout le seul intérêt du groupe à savoir sa chanteuse et sa voix douce et puissante à la fois qui détonnait dans un milieu très masculin.


Le pop punk, quand il prend ce chemin "de la facilité" n'a d'intérêt que pour son côté fun et sa constance dans des mélodies qui doivent nous emporter dès les premières secondes d'écoute.
Pink Elephant ne remplit pas suffisamment ces critères à mon sens. Certaines chansons m'ont profondément ennuyé ou pire, sonnaient fausses. Les quelques "balades" qui jonchent l'album sont ratées et coupent le rythme d'un album qui commençaient pourtant de la bonne manière avec des chansons entrainantes.


Je mets 5/10 car l'album n'est pas mauvais en soi. Juste sans intérêt pour un album de pop punk en 2020.
Les amoureux du genre apprécieront mais se questionneront peut être sur l'évolution d'un genre qui semble ne pas vouloir / pouvoir se renouveler alors que le mouvement lancé en 2010 par des groupes tels que Title Fight ou Joyce Manor promettaient de rendre ses lettres de noblesse à une musique dont la demande reste forte chez les nostalgiques et les jeunes qui veulent écouter autre chose que de la musique electro ou du rap.

VictorBergeaud
5
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le 17 janv. 2021

Critique lue 65 fois

VictorBergeaud

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