Quand la nostalgie frôle la nouveauté

Geoff Zanelli a la lourde tâche de succéder à Klaus Badelt et Hans Zimmer pour composer la musique du 5ème opus de la saga Pirates des Caraïbes. Je considère le travail de Zimmer comme étant une des meilleures bandes-originales de ces dernières années. Zimmer a réinventé le thème de l'aventure, proposant des mélodies qui ont donné une identité aux films de la saga. Pirates des Caraïbes sans Hans Zimmer, c'est un peu comme Star Wars sans John Williams ou les westerns de Sergio Leone sans Ennio Morricone. Les deux sont indissociables.

Geoff Zanelli, qui aurait pu jouer la carte de la facilité en se contentant de copier la musique de Hans Zimmer, nous propose un bon album pour accompagner le film. Le compositeur a beau reprendre de nombreux thèmes déjà existants, il parvient tout de même à introduire quelques nouveaux thèmes qui s'insèrent parfaitement dans l'univers musical de Zimmer. Le thème de Salazar est très bon, fort proche de celui de Barbe-Noire dans le précédent film, mais avec une touche épique supplémentaire.

Il est vrai qu'il y a de temps en temps du remplissage bruyant, parfois plus présent que dans les précédents albums de la franchise, mais ça reste globalement très correct. Jouant sur la nostalgie autant que la nouveauté, Geoff Zanelli surprend dans la mesure où je n'attendais pas grand-chose de son travail sur ce film. Malgré tout, on ressent une certaine limite dans la nouveauté et l'impression qu'on a fait le tour de l'univers musical de la franchise se fait parfois ressentir. Peut-être que ça ne passera plus avec le prochain épisode.