"Manners maketh man. Do you know what that means?"

S'il y a bien un mot qui pourrait parfaitement résumer ce film, ce serait "jouissif". Sans blague, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas autant éclaté au cinéma! Et pourtant, le film ne me donnait pas trop envie... J'avais vu les deux premières bandes-annonces, et ce Kingsman n'avait pas l'air bien passionnant, malgré la présence de Matthew Vaughn derrière la caméra, réalisateur de l'excellent Kick-Ass. Mais voilà, il me restait une seule et dernière place sur ma carte de cinéma, et elle expirait le lendemain. Du coup, n'ayant aucune envie de perdre cette place, j'ai finalement opté pour cette séance en avant-première de Kingsman (non parce qu'entre 50 Nuances de Grey et Bob L'Éponge 2, le programme ne vendait pas vraiment du rêve).

Première chose qui me frappe en allant acheter ma place: le film est diffusé en "Laser Ultra". Qu'est-ce donc? Une nouvelle combine pour me soutirer 2€50 de supplément? Avant le début du film, une vidéo est introduite et explique ce qu'est cette nouvelle technologie. En gros, l'image est de meilleure qualité (mouais), et le son vient de partout (oh yeah!). Il y a des enceintes aux murs, au plafond, je soupçonne même mon cinéma d'en avoir planqué sous les sièges! La taille de l'écran est également plus grande (mais j'ignore si cette salle est réservée aux films projetés en "Laser Ultra" ou si d'autres films y sont parfois diffusés). Rien que les bandes-annonces diffusées avant le film m'ont mises sur le cul! Autant la 3D, je considère ça comme de l'arnaque, autant cette nouvelle technologie fait son petit effet!

Voici donc concernant les conditions dans lesquelles j'ai vu le film. Film qui ne m'attirait pas des masses et qui m'a quand même foutu une petite claque dans la tronche! Le pitch est classique, même cliché, et c'est probablement ça qui m'a rebuté avant sa sortie. Mais Kingsman prouve que même avec un point de départ vu et revu, on peut encore faire des choses originales et complètement délirantes. Car oui, Kingsman est un film qui pousse le délire à son paroxysme, sans jamais lasser! Vaughn ne connait pas le mot "limites", et à chaque fois qu'on se dit que le meilleur est passé, eh ben non, le meilleur ne fait que venir!

Il est aidé d'un casting vraiment bien choisi. Colin Firth n'a jamais été aussi classe que dans ce film, et il révèle une face qu'on ne connaissait pas de lui. Qui aurait cru que cet abonné aux rôles plutôt calmes cachait une telle énergie! Il m'a bluffé! Le jeune Taron Egerton, personnage central du film, me paraissait antipathique et à baffer dans les bandes-annonces, il s'avère que son personnage est plutôt sympa et plus charismatique que prévu. Et dans le rôle du bad guy, nous avons un Samuel L. Jackson zozotant et qui s'amuse comme un petit fou. Même les seconds rôles parviennent aisément à s'attirer la sympathie du public (je pense notamment à Mark Strong).

Kingsman est un feu d'artifice qui va à 100 à l'heure! Des scènes complètement dingues et qui feront date dans l'histoire du cinéma d'action, des gadgets super cools qui rendraient James Bond jaloux, une BO d'enfer (qui rappelle les compositions de Kick-Ass) avec des chansons magnifiquement utilisées! Et de l'humour, beaucoup d'humour, qui apparait toujours au bon moment (et qui désamorce des scènes plus "tragiques"). Les dialogues et les répliques s'enchainent et font mouche 9 fois sur 10!

Bref, Kingsman est mon coup de cœur de ce début d'année. Imaginez un film d'espionnage à la sauce Kick-Ass, et vous obtiendrez ce petit cocktail explosif et complètement dingue qui vous en mettra plein la vue! Je l'ai vu hier soir, et je n'ai qu'une seule envie: retourner le voir, et ce dans les mêmes conditions! Ce film en vaut largement la peine, je regrette d'avoir douté de Matthew Vaughn, qui sait vraiment y faire niveau divertissement!