Nouveau label, nouveau guitariste, nouvelle tête au mixage (Logan Mader, rien que ça)...Dagoba est de retour avec leur lots d'évolutions pour Post Mortem Nihil Est, leur dernier effort.
L'album commence sobrement avec une intro samplée, les machines étant l'une des signatures du groupe, il aurait été étonnant de ne pas débuter ainsi...machines qui au passage seront plus discètes que sur les précédents albums, un point fort car Dagoba avait trop tendance à noyer ses compositions sous une mer de samples rendant le tout quelque peu étouffant.
Dès le premier titre, Dagoba affiche ses intentions : rouler sur son auditoire avec un monster truck sonore. Le son est massif, renforcé par des guitares beaucoup plus mises en avant que sur les précédents opus. L'arrivée de Z y serait elle pour quelque chose ? En tout cas ce n'est pas cela qui nous fera entendre Werther et sa basse, une fois de plus sous mixée. Un autre détail (et pas des moindres) qui frappera l'auditeur ayant suivi Dagoba depuis un moment est la voix. Shawter a énormément travaillé et tout autant progressé. Les growls sont plus profonds, plus agressifs, moins brouillons. La voix claire quant à elle est superbe et amène à des morceaux comme "Yes We Die", un coté mélodique franchement sympathique.
Une chronique sur Dagoba ne serait pas complète sans évoquer son batteur. Véritable pieuvre, Franky nous montre encore l'étendue de sa technique en enchainant des plans complexes mais en restant le plus carré possible (c’est à dire TRES carré). Tout en gardant son coté mastodontesque, la batterie ne fait pas trop envahissante bien que le mix l'ait clairement mis en avant).
L'album est globalement homogène, parfois trop linéaire, on notera des similitudes d'un morceau à l'autre qui feront quelque peu tiquer. Il n'en reste pas que les compos sont de qualité et déclenchent bien souvent ce headbang automatique signe d'un bon album efficace (rien que “The Great Wonder” est une petite perle dans le genre). On enchaînera des bons gros mosh parts comme dans “I, Reptile” à des passages beaucoup plus mélodiques comme dans "Son Of A Ghost". L'album se déguste donc en plusieurs fois pour pouvoir en saisir les subtilités mais à ne pas trop boucler à cause de la linéarité.