Je n'ai jamais entendu un mélange aussi hétéroclite à prime abord et venant s’homogénéiser par la suite. A priori, qu'est ce que l'aspect religieux (Ave maria, Alléluia et autres synonyme du genre) pouvait bien apporter à du Powermétal ? Parce que des références à l'église dans le métal, on en a soupé, il est vrai. Mais emmené de cette façon, il en résulte un paysage fort intéressant.


Premièrement, parce que c'est du lourd, du rapide et du virtuose. Au même titre qu'Ensiferum et autres vikings, on en arrive à une histoire épique racontée à travers une douzaine de morceaux. Des guitares survoltés de par leurs énergies, une batterie qui suit le rythme de manière effrénée mais une voix aussi...


Et c'est cette voix agressive et simultanément quasi prête pour l'opéra qui vient donner le ton. Bien qu'au début ce soit déconcertant, on en vient assez rapidement à se laisser transporter dans le voyage épique, limite grandiloquent , et surtout très engageant, fédérateur, entraînant. Ce sera d'ailleurs pour cette raison que j'oserai affirmer que ce disque reste le meilleur pour le moment.


Car, bien que j'aie aimé Blessed and possessed, il s’avérait un peu plus répétitif dans ses références. Comme un air de déjà-vu qui plane malgré ses qualités indéniables. Dans le cas de Preachers of the night, on retrouve un équilibre des forces beaucoup plus prononcé. Quelquefois, on pourrait s'imaginer de la musique de film, à d'autres, on visite les chants quasi grégoriens chez les moines, et on se laisse lentement dirigé vers une bataille épique à la manière viking. Puis, on se laisse submerger parfois jusqu'à entamer le refrain. C'est à ce moment qu'on peut vraiment apprécié la force des titres. Parce que malgré un style excessivement particulier, ils en arrivent tout de meme à capter l'auditeur et le prennent dans leur toile, tissée de manière à susciter la curiosité. Et c'est réussi !


Pour deux raisons:


Sa texture particulière...


Son chanteur. Visiblement très polyvalent allant de l'agressivité à la note la plus aiguë. Celle qui nous fait dire: "Ah non, il n'ira pas là, trop haut pour lui" , et finalement il nous l'enfonce bien dans la gueule, nous prouvant ainsi indiscutablement ses talents.


Bref, un album à découvrir, pour son énergie, sa texture et, encore une fois, pour son chanteur, efficace, et surprenant.

Jean-francoisBohémie
8

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Créée

le 13 sept. 2016

Critique lue 192 fois

Johnny B

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