J'ai toujours eu une sympathie pour ce disque, d'une part car il s'agit du premier album du groupe que je me sois procuré à sa sortie et d'autre part parce que son côté expérimental rompt avec le côté lisse et commercial d'Empire que je n'avais guère apprécié à l'époque. Il faut aussi avouer que l'adolescent sans grand moyen que j'étais avait aussi intérêt d'approfondir ses achats. En ce sens, l’émotion et l’ambiance à la Pink Floyd qui se dégage de l'album me donnaient pleinement satisfaction.
Depuis maintenant 25 ans, j'ai (re)découvert les albums précédents du groupe et je dois quand même souligner le saut qualitatif qui sépare cet album de ses prédécesseurs. On est plus du tout dans le même univers musical que ça soit en matière d'intensité musicale et de compositions. Promised Land montre une facette particulièrement introspective et aérienne du groupe qui tranche avec son passé et met à nu un manque d'inspiration en termes d'écriture instrumentale qui aujourd'hui me saute aux oreilles tant certains morceaux me semblent plus relever d'ambiances ou de jams entre musiciens que de véritables compositions malgré son ambition certaine aux niveaux des textes et du concept.
Promised Land est définitivement un album à part dans la discographie du groupe qui divise et a fait couler beaucoup d'encre. Pour ma part, si je pense qu'il ne fait pas partie des meilleures albums du groupe, je pense qu'il fait partie des disques du groupe qu'on doit écouter attentivement, livret sur les genoux, pour être définitivement convaincu qu'il s'agit du dernier grand disque de Queensrÿche.
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