Il y'a des trucs dont les grecs ont la bonne recette, genre des colonnes, de l'huile d'olive ou encore des crises économiques. #stereotypes
Mais aussi, pondre des groupes de Metal qui font flipper de noirceur et de violence, comme Rotting Christ, ou dans le cas présent : Dead Congregation.
Pour être honnête, je connaissais pas ce groupe avant tout le bordel autour de la sortie de ce "Promulgation of the Fall", acclamé comme l'un des albums les plus evôl de la décennie et cité un peu partout sur les zinternettes comme étant le meilleur cru de 2014.
Donc bon, forcément, avec tout ce bruit, fallait que je teste. Et en parlant de bruit, bonjour ce que tu prends avec cet album. Ouch.
Un mur de son dirigé comme une droite dans ta tronche, taillé dans le Metal le plus noir. Mais attention, contrairement a la plupart des albums voulant jouer dans cette catégorie, celui-ci est d'une effroyable précision.
Pas de production à gerber où tout se mélange comme une mixture douteuse, non, ici tout est clairement audible, et le résultat en est d'autant plus violent. Une mandale comme jamais t'en as pris, et le pire dans tout ça, c'est que tout est parfaitement compréhensible.
Des riffs sombres et vicelards, des volées de guitare taillées comme un rasoir, du blast beat qui enterre tout et une voix, presque subliminale, qui ne fait que noircir le tableau. Un rayon laser de la mort qui vise droit les tympans, qui t'assomme et te balance dans tous les sens.
Plus qu'une affaire de musique, ce skeud est quelque chose qu'il faut ressentir, une armada de son étouffant, oppressant, plus noir que noir. (cette critique n'est pas sponsorisée par Mir ou toute autre marque de lessive)
J'appuie sur ce fait depuis le début, mais ce machin est tellement puissant que je suis obligé d'en faire des tonnes.
Cet album est mauvais, malsain, t'attaque par surprise si c'est ta première fois avec lui, et quand tu crois que t'en as fini avec lui, il revient a la charge avec encore plus de férocité.
Bordel ces envolées sur "Immaculate Poison" ou "Nigredo" qui redescendent sur ta tronche à vitesse maximale, ce moment de flottement sur "Schisma", qui vous l'aurez deviné, se termine sur un impitoyable retour de flamme. Chaque morceau a ses petites surprises qui n'attendent que d'être découvertes pour te foutre à terre.
On en arrive au point où ton cerveau veut plus lutter, tu subis la musique comme un tabassage en règle.
Alors concrètement, c'est pas ce qu'il y'a de plus agréable à écouter, mais un côté masochiste, attiré par le mal et la délicieuse douleur te force à revenir sur ce pavé. Et ça, c'est un truc qui force l'admiration.
Des galettes qui se veulent d4rk, 3v1l, KVLT, y'en a des tonnes. Mais celles qui arrivent à te faire revenir dans leur piège glauque ne serait-ce qu'une fois, elles se comptent sur les doigts de la main. Et c'est un tour de force que "Promulgation of the Fall" réussit parfaitement.
Vous l'avez compris, c'est pas un album pour les fragiles de l'oreille.
Mais c'est un album qui restera (en tout cas pour moi) comme une démonstration dans le domaine, un maître-étalon dans la catégorie "musique malsaine".
Certains diront que 10 c'est un poil excessif, mais la j'ai pas vraiment d'autre choix tellement c'est une expérience particulière d'écouter cet album.
Only Ashes Remain : 8/10
Promulgation of the Fall : 8/10
Serpentskin : 9/10
Quintessence Maligned : 7/10
Immaculate Poison : 9/10
Nigredo : 9/10
Schisma : 10/10
From a Wretched Womb : 8/10
*reprend son souffle*