La maturité resplendissante offerte par Rick Rubin à Eugene et son Gogol Bordello n’était donc pas qu’un simple "coup de producteur", et "Pura Vida Conspiracy" nous montre le grand groupe déjanté continuer à enrichir son répertoire – parfois un peu pénible – de tueries "festives" grâce à des chansons plus pondérées, parfois plus lentes même, souvent plus variées en terme d’inspiration et d’atmosphère. Par moment, les Pogues de la grande époque ne sont pas loin, ce qui est un vrai compliment de ma part. A d’autres, Eugene retrouve de nouveau une certaine générosité "springsteenienne" qui lui fait honneur. Plus bordélique quand même que son magnifique prédécesseur, voici un album un peu bancal, mais qui continuera sans aucun doute à séduire tous ceux pour qui le rock se doit d’être politique, révolté, brutal, drôle et... irrésistiblement dansant ! Même si c'est évidemment sur scène que cette musique s'apprécie vraiment... [Critique écrite en 2013]