Euphorique ? non

Après Spiritual Black Dimension, j’étais en mesure de craindre Puritanical Euphoric Misanthropia, le cinquième album de Dimmu.
Fear And Wonder commence et on peut entendre une (magnifique ?) intro jouée par l’orchestre de Göteborg. Vous ne connaissez pas ? Moi non plus.
Mais on peut se dire que la patte symphonique du groupe risque d’augmenter d’un cran par rapport à de simples claviers. Ce n’est pas trop mal, mes préjugés vont peut être tomber ?

L’intro enchaine directement avec Blessings Upon the Throne of Tyranny et on sent tout de suite la profondeur apportée par l’orchestre. Les effets sur la voix de Shagrath ne sont pas toujours de bon goût, par moment on croirait entendre un serpent ou Predator. Et le problème est que ça continue tout l’album. Il n’y a peut être que Puritania sur laquelle les effets vont bien avec l’atmosphère de la chanson, très différente des autres compos d’ailleurs. Sur la fin d’Indoctrination, je vais machinalement balancer la tête, trouver la plupart des chansons écoutable, mais c’est tout. Le pire c’est que le titre que je préfère est Burn in Hell (pas dispo sur SC), où Vortex est sublime. Mais c’est une reprise…

Avec Puritanical, Dimmu retombe dans ses travers, avec ses orchestrations ubiquistes et les grandes envolées lyriques de Vortex. Même si cette fois la symphonie sonne beaucoup mieux qu’avec un simple clavier.
Ca blast, les guitares sont sourdes, et la voix de Shagrath passe par tous les effets possibles et imaginables. Je ne suis pas fan de tout. On a clairement quitté l’univers du Black Métal. BM mélodique j’entends au fond ? Bullshit ! Si on enlève la voix, ou il suffit de mettre Perfection or Vanity (instrumentale), ça peut passer en fond sonore dans un diner mondain.

Je ne pourrais jamais dire que la musique est à chier, que ce n’est pas soigné parce que il y a du boulot, mais c’est justement là que le bât blesse. Où est passé le Dimmu des débuts ? Envolé, comme tant de groupe en prenant du galon.

Note moyenne : 5.6/10