Pour ce troisième album, on prend les mêmes et on recommence, mis à part pour les chanteurs. De nouvelles voix apparaissent, une ancienne revient et deux de ceux ayant officié sur "I Robot" sont encore présents. Au niveau des musiciens, ça commence à être stable.


La force (ou la faiblesse) du groupe, c'est que tous leurs albums sont des concept-albums, même si certains plus que d'autres. Après Poe et Asimov, Parsons et Woolfson vont donc s'inspirer des pyramides égyptiennes pour cet album, même si on ne voit pas trop où se retrouve cette inspiration à l'écoute du disque. Mais c'est pas grave, parce que le résultat est bon tout de même.


Qui dit Project dit instrumental, et on commence direct avec un "Voyager" aux accents apaisants qui invitent justement au voyage. Les titres "What goes up" et "The eagle will rise again" s'enchainent derrière sans interruption. Les deux titres sont assez calmes mais pas semblables. Si le premier se base beaucoup sur les percussions, le second préfère se parer d'instruments à corde en tout genre et d'une ambiance feutrée. C'est alors qu'arrive "One more river", morceau plus rock et entrainant qui casse cette ambiance intimiste qui s'était créée. Le morceau suivant "Can't take it with you" est à mon sens, le moins réussi de l'album, malgré son introduction évoquant le désert (ah ben la voila l'inspiration), le reste est plutôt quelconque et le refrain pas terrible. En revanche, l'instrumental qui suit "In the lap of the gods" est l'un des plus réussi du Project. Installant d'abord une ambiance oppressante à coup de cloches auxquelles s'ajoute le son d'une flute lointaine, tout ça change après l'arrivée de l'orgue, la batterie, la basse et la guitare, on a soudainement droit à un monstre mélodique et symphonique jusqu'à l'explosion finale. Ce qui tranche radicalement avec "Pyramania", la chanson comique du disque, qui n'est pas dénuée d'intérêt mais qui surprend, surtout qu'elle s'intercale au milieu de deux instrumentaux. En effet, "Hyper - gamma - space" est un instrumental éminemment électronique là ou le précédent était symphonique, soulignant par la même, la variété des possibilités sonores du groupe. Enfin l'album se conclut avec "Shadow of a lonely man", une tendre ballade offrant la part belle aux violons.


En définitif, l'album est d'une aussi grande qualité que ses ainés, même si on peut regretter une perte de terrain du léger rock progressif du début pour les plus pointilleux. Car dans les faits, c'est un superbe album dans sa catégorie.

TheNetoFox
9
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le 29 sept. 2014

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