On a l'impression d'être dans l'auberge du film

The Hateful Eight de Quentin Tarantino est un grand film. Ça fait déjà un an que je l’ai vu au cinéma, et je me souviens encore de la maîtrise totale du suspens de l’ami Quentin. Et j’entendais partout que les gens étaient heureux que, enfin, Ennio Morricone, compositeur de légende que j’adule, réalise la bande originale de ce film. Les musiques chez Tarantino, c’est souvent des reprises. Généralement, dans ses films, seuls 10% de la musique sont vraiment originales et crées pour le film.
Du coup, j’avais porté une attention toute particulière à la BO, et vraiment, je l’a trouvais pas si marquante que ça… Certes, elle collait parfaitement à l’ambiance, accentuait le suspens du film. Mais, j’étais pas marqué. Pour moi, on était loin des partitions du Bon, la Brute et le Truand ou Il Etait une Fois dans l’Ouest.
Bon, finalement, après avoir écouté l’album, je me rends bien compte du travail d’Ennio Morricone. En vérité, l’album lui seul raconte tout le film. Il y a quelques citations des personnages, ainsi, on entend la voix de Samuel L Jackson ou de Kurt Russel. Il y aussi pas mal de bruitages, notamment les coups de feu, le vent. Et vraiment, en écoutant cet album, je me suis souvenu à quel point le film était intense. C’est pas comme ces BO qui sont intenses, parce que la partition est épique (ça reste d’excellentes BO). Là, vraiment, j’avais l’impression de revoir le film, dans ma tête. Et vraiment, ça me donne envie de le revoir, parce que Tarantino est un gars qui gère tellement le montage et qui a un travail tellement minutieux sur le placement de la musique, sur les bruitages, sur les moindres détails, que là, je suis prêt à me refaire ces trois heures de Hateful Eight !
Ennio Morricone est un grand homme… Tarantino aussi, ensemble, ils ont fait une grande œuvre.