Sangue e Neve
Sorti de ma séance de The Hateful Eight, je faisais face à un étrange sentiment. Pour la première fois depuis longtemps, je n'étais pas emballé par la bande son d'un Tarantino alors que je...
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le 19 janv. 2016
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Sorti de ma séance de The Hateful Eight, je faisais face à un étrange sentiment. Pour la première fois depuis longtemps, je n'étais pas emballé par la bande son d'un Tarantino alors que je m'attendais à mon habituelle petite claque dans les oreilles. Je me suis posé la question de l'achat du CD et puis j'ai finalement décidé de tenter l'expérience pour vérifier si le format pouvait me faire changer d'avis. Après quelques écoutes au cours de la semaine écoulée, j'écris aujourd'hui mon avis de façon un peu plus positive que je ne pensais le faire.
La première chose à constater est que ce Tarantino est sans doute celui qui sonne probablement le moins Tarantino. Sans surprise, quand Ennio Morricone est à la composition, la bande son ressemble à une bande son composée par l'une des figures la plus emblématique du western spaghetti. Et l'on retrouve en effet dans ces Huit Salopards, certains des gimmicks du compositeur. Mais j'ai trouvé dans cette bande son une sorte de modernité qui m'avait quelque peu perturbé au cours de ma séance. La sensation s'estompe doucement aujourd'hui mais il y a une indéniable touche de neuf dans cette réalisation et il est sans doute difficile d'y être insensible.
Comme le film qu'elle illustre, la musique se construit autour de deux thèmes principaux : la diligence et la neige. Si cette dernière me laisse relativement insensible, le thème de la dernière diligence pour Red Rock est celui qui me paraît le plus plaisante et marquant. En grande partie responsable du sentiment d'oppression et de tension avant même la réelle mise en route du scénario, la petite phrase musicale que cache ce thème est indissociable de ce qu'est profondément le film de Tarantino. Et elle constitue en cela une très bonne réussite.
Et que serait une OST d'un Tarantino sans quelques extraits du film ? Sans doute une copie. Mais ici je m'en serais bien volontiers passé et après la seconde écoute, je saute directement à la piste suivante quand les extraits arrivent. Alors que cela n'est par exemple jamais le cas avec la bande son de Django Unchained. Je ne saurais dire s'ils sont mal choisis mais ils ne parviennent pas à m'accrocher ici…
Autre petite déception avec le morceau Jim Jones at Botany Bay, chanté par Jennifer Jason Leigh. Directement extraite du film, cette piste comporte donc les bruitages du passage. Cela ne serait guère gênant si je ne trouvais pas les paroles toujours aussi difficiles à comprendre. J'avais déjà eu du mal pendant la projection, c'est encore le cas à chaque nouvelle écoute. Pénible.
Dans l'ensemble, cette bande son des Huit Salopards reste tout de même réussie. Et si elle ne restera pas dans mes favorites, je pourrai tout de même la réécouter avec plaisir à l'avenir.
Créée
le 19 janv. 2016
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