Aller voir un film sans rien savoir du sujet, pas même le synopsis, c'est possible. Et c'est comme cela que je suis allé voir Coldwater qui était la seule nouveauté qui me tentait cette semaine. Dans ce film, nous suivons Brad, un adolescent envoyé dans une camp de redressement pour mineur, l'établissement privé de Coldwater. La ville la plus proche se situe à 40 kilomètres et dans le camp, ce sont d'anciens militaires ou d'anciens « détenus » — comme on les nomme — qui organisent la vie courante.
Il me serait difficile de vous parler plus du scénario sans trop vous en révéler mais Coldwater, qui aurait pu s'avérer un peu trop monotone au départ, est en fait un film assez fin. Intelligent, il l'est aussi par sa façon de créer une ambiance. Le rythme est plutôt calme, les dialogues sont peu nombreux mais sans que l'on s'en rende compte, tout cela contribue à l'éclatement de violence final. Car violent, ce film l'est tant physiquement que psychologiquement. Comme les adolescents, le spectateur est plongé dans la monotonie du quotidien du camp, cette monotonie qui vide et brise les esprits. Et en même temps apparaît la violence crue de certains de ces centres de redressement aux Etats-Unis.
Si Coldwater n'est pas un film qui plaira à tous, il mérite certainement un peu de votre attention cet été. Et pour ma part, comme il s'agit d'un genre que j'apprécie particulièrement, je vous le recommande plutôt chaudement.