Radiohead
Radiohead

Album de Wesley Willis (1994)

Radiohead de Wesley Willis. Sorti en 1994 parmi les au moins 6 autres albums qu’il a sorti cette année-là. Ça commence par Attempted Armed Robbery, il raconte un truc qu’il a probablement vu ou lu quelque part. C’est brut mais c’est génial, la voix est claire, impeccable. La violence des paroles contraste avec la guitare au son clean c’est super, WW il est quand même très fort.
On enchaîne sur Radiohead, pas la meilleure mais on comprend pourquoi il l’a placé en deuxième, excellent pour le nom de l’album aussi. Voilà c’est fait maintenant le mythe est gravé. Radiohead.
Ah ! le troisième morceaux, Skrew. Véritable dinguerie dans la discographie de WW, avec ce refrain à la con là : « Skrew ! Skrew ! Skrew ! Skrew ! Skrew ! » Absolument dingue parce que WW ne prononce qu’une seule syllabe x5 pour ce refrain qui est, il faut le dire, aussi jouissif que con.
Chemlab est un peu spécial, on ne sait pas vraiment quoi en penser, autant à première vue le morceau est vide autant le dernier « CHEMLAB » du deuxième refrain est excellent. La texture de la basse est agréable et enveloppe le son en fond, nickel.
Avec John Zooropa on découvre une autre ambiance, la rancœur ou du moins la peine est sentie rien qu’à travers les premières notes, la snare de la batterie accroche un peu, ça traine. Guitares et basse changent de tonalité pour permette à WW de cracher son venin et ça ça fait du bien, on est à fond dans l’album avec ce morceau. Mention spé au premier « Zooropa » du premier refrain sur lequel il donne tout.


Aftab Noorani fait passer un cap, là ok on voit tout le génie de Wesley Willis, quand tu crois que t’as compris, non. Aftab Noorani. C’est là où par exemple on aura droit aux premiers effets stéréo chelou. La guitare est délicieusement trainante, des bruits qui viennent de on ne sait pas où et même un passage avec une batterie doublée suivie des sons de voitures que WW à l’habitude d’entendre à Chicago. On s’y croit. C’est si réel que c’est presque dangereux mais le côté nice de la chanson garde le tout sous contrôle. Du coup Dixon Spivy n’est que la suite logique de Aftab Noorani, encore un great doctor qui donne du Prolixin c’est le greatest man he loves.
La suite est tout en psychédélisme avec Northwest Airlines, c’est carrément du Jefferson Ariplane, et c’est le cas de le dire. Rarement un morceau est capable de transporter autant la personne qui s’y plonge entièrement en l’écoutant, c’est mystique.
Après putain Ah ! J’ai envie de dire, Ah ! Enfin une chanson sur le Rock’n’Roll ! Rock' n' roll school de son petit nom est surement et peut-être étonnamment un des morceaux les plus sérieux de l’album mais on connait tous l’importance de cette musique pour WW. Mention spé au slogan Northwest Airlines à la fin. On remarque que l’album ne s’essouffle à aucun moment malgré déjà tous ces titres. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter avec John Stulgate, pour moi c’est ce genre de morceau idéal pour commencer à écouter WW d’un point de vue totalement neutre. Il est parfait en tout point. La musique est impeccable, le refrain une œuvre d’art à lui tout seul et les paroles magnifiques, notamment le troisième couplet : « These drawings will be worth one thousand dollars some day. Some day, I'm going to be a rich man. All I have to do is keep the good work up. Right on, brother ».


La suite de l’album est marquée par Who Killed Robert Wilson? Un autre titre réaliste comme WW à l’habitude d’en faire, il rappelle un peu Attempted Armed Robbery dans son ambiance mais l’énergie en moins, ici c’est plus terne, plus triste, c’est logique. Un petit slogan Ford à la fin, ça fait toujours plaisir.
On repart ensuite dans du puissant, du fort. Erik Lee est trop cool, elle redonne tout l’énergie qu’on avait perdu avec le morceau précédent, là ça entraine, on veut danser, chaque « Erik Leeeeee » du refrain est en or massif. La suivante, John Dolittle arrive à être encore plus jouissive, énergique et marrante. Le tempo est rapide, on s’enjaille, on est à la moitié de l’album est on pourrait penser que le pic est atteint, mais y’a-t-il vraiment un pic possible pour WW dans sa musique ? Impossible à dire. Une mention spé quand même pour le troisième refrain qui diffère des deux autres, c’est génial.
Un petit compte-rendu de concert avec Jawbreaker, les notes de guitare clean qui arrivent ça et là ça fait tout, c’est magnifique. On sent de l’émotion de la voix de WW et c’est tellement beau. Wesley Willis est un des plus grands chanteurs de tous les temps. Démontrer tout son talent si unique dans un son qui traite d’un autre groupe qui a fait un concert qu’il a adoré merde mais quelle humilité ! Du grand WW.
Plaid Camels est malheureusement un des rares morceaux qui selon moi ne parvient pas à sortir du lot, les couplets font trop déjà vu et même le refrain, qui n’est pourtant pas mauvais ne rattrape pas vraiment le reste. Mais c’est sans compter la ressource de WW, on enchaine sans temps mort avec The Police qui pour moi est un tout simplement un classique de l’artiste. C’est parfaitement exécuté, tout y est, couplets et refrains absolument géniaux accompagnés d’effets sonores d’une autre dimension, c’est fou. Dino Recla est l’enchainement parfait, bruit de boite à meuh qu’on se demande ce qu’elle fout là, des paroles et un air à crever de rire. Mention spé d’ailleurs aux lyrics du troisièmes couplet, tout aussi bon que les deux autre mais voilà, c’est juste tellement con : « You are my great friend. I love you, sir. You are my man. You are my big buddy » un morceau donc plein de bon humeur et qui fait plaisir. WW également le seul keumé capable de rendre des bruits de bus aussi agréables. Super morceau. Dino Recla je ne sais pas qui tu es mais merci.


Le dernier quart de l’album s’entame alors, on a déjà entendu beaucoup de choses jusque-là mais putain c’est pas possible le bon gros WW il arrive encore à nous surprendre avec ce « Once upon a time » chanté en ouverture de Cool Youth Deacon, même le premier refrain est plus mélodique que d’habitude, peut-être dû au fait que le tempo est assez lent. Très bon son. The Poppies contraste directement avec un tempo élevé et ce refrain entêtant et claquant, un putain de morceau de punk.
The Airmates est le titre expérimental de l’album avec cette bande-son fanfare qui se fait entendre en font ainsi que les effets de voix delayé de WW. Le travail sonore en général est très appréciable sur ce titre. Ce n’est pas le morceau le plus représentatif de Wesley Willis mais peut-être un de mes préféré de l’album. Ambiance un peu plus dark qui s’ensuit ensuite dans Richard Speck et c’est encore un très beau calcul de la part de l’artiste, volontaire ou non, ça fonctionne très bien, on est happé dans le son et son univers. On va dire que j’abuse mais encore une fois les paroles du troisième couplet sont juste excellentes : « This man is a criminal. He is a dangerous human being. He is an asshole. He'll kill you and put you in the graveyard » Ces paroles peuvent donner une impression étrange au morceau, terrifiant dans sa nature mais presque comique dans la façon dont ça nous est conté. Du génie…
Le tout dernier titre, Offenders, permet à WW de se lâcher complètement avec un refrain monumental, des effets de fou, un bon gros morceau bordel MAIS maitrisé à la fois qui clôture ce Radiohead de la plus belle des manières.


Cet album est grand. Quoi qu’on puisse penser de Wesley Willis, il sonne comme personne. Rock over London, rock on Chicago.

Punkapizza
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le 26 août 2021

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