Power
Une ligne de basse. Une ligne de basse sur laquelle s’ajoute doucement la batterie, qui monte en puissance. Puis c’est parti, Morello rajoute sa guitare, Zack de la Rocha prononce les premières...
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le 16 août 2016
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On a tous plus ou moins ce que j'appelle un "album initiation". Tu sais, l'album que t'as écouté un milliard de fois étant gosse/pré-ado. Tu l'écoutes plus aujourd'hui, de toute façon tu connais encore chaque note par coeur. Il se trouve qu'avant la sortie de "Stadium Arcadium" des Red Hot, j'écoutais déjà beaucoup une playlist trouvée au détour du net.
50 chansons sur mon mp3 250Mo, c'était pas rien. Best of Rock, que ça s'appelait. Je l'ai tellement saignée cette playlist, que récemment je me suis pris à retrouver chaque chanson de mémoire.
Et elle avait pas volé son nom. Rien qu'aujourd'hui, je me surprends encore à me dire que tel ou tel groupe aurait probablement jamais connu le bonheur de résider dans ma mémoire si elle n'avait pas été là (qui écoute encore Canned Heat ou INXS de toute façon ? Ceux qui le font ne manqueront pas de s'offusquer, je les attends dans les commentaires !).
Et je vais vous dire un truc : à 12 ans, le metal n'était pas encore mon style préféré. Pire que ça, je le détestais. Comment pouvais-je accepter la douce violence d'un Pig Destroyer, ou la profondeur hystérique d'un Converge ?
C'était sans compter sur "Killing In The Name".
Présente sur la dite playlist, elle m'introduisait à un nouvel état. Une nouvelle façon d'aborder la musique, pleine de rage, de sueur et de riffs. Il aura fallu qu'elle se glisse sournoisement, qu'elle se cache au milieu d'autres classiques pour se faire accepter. Impossible de lui en vouloir, j'étais face à un chef d'oeuvre.
Et j'avais beau rien capter aux paroles, cette musique me parlait. Une basse sautillante sur "Take the Power Back", un riff ravageur sur "Know Your Enemy", une batterie presque funky sur "Fistful of Steel", et c'en était fini. Ont suivis la violence de Slipknot, le satanisme de Black Sabbath, la grandeur de Metallica...
Mais aucun de ces groupes n'auront l'aura universelle de Rage Against The Machine, comme si leurs idées politiques avaient trouvé un écho dans leur musique. Parait que ça s'appelle de la fusion. C'est plutôt bien trouvé, si vous voulez mon avis. Dommage que ça n'aura duré que le temps d'un album.
Et puis cette pochette, putain, quand t'as 13 ans, ça s'imprime.
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Créée
le 19 août 2015
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