Ambiance oppressante, guitares malsaines et entêtantes, aucun temps mort ou presque... Pas de doute, on est bien en train d'écouter du Pestifer. Après un premier album scotchant de virtuosité (Age of Disgrace, 2010), le groupe belge continue d'explorer les recoins sombres du death metal technique en maltraitant sadiquement la structure de ses morceaux, tout en les truffant de riffs biscornus et de lignes de basse bondissantes.
Organisme protéiforme (venu des profondeurs abyssales, sans doute), le disque semble s'enrichir à chaque nouvelle écoute. J'irai même plus loin : pas évident de saisir les qualités intrinsèques à chaque morceau si l'on ne prête pas une oreille attentive. À mon sens, c'est le seul moyen d'apprécier à sa juste valeur la sophistication extrême de la composition, naviguant entre brutal death, black surpuissant et death mélodique pour certains leads. Le tout servi par une production très propre qui sait valoriser la voix et chaque instru.
J'allais oublier l'excellent artwork de David Caryn, déjà à l'oeuvre sur le précédent opus. L'illustrateur a choisi des teintes bleu-vert pour mettre en scène une architecture organique rappelant un peu les créations de H.R. Giger (RIP). Là encore, une réussite.
Bon, il ne reste plus qu'à les voir en live maintenant...
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.