Chers amis, le miracle s'est produit, mon plus grand souhait s'est exaucé. Les Stooges sortent un nouvel album après six ans de silence !! Vous ne pouvez même pas imaginer mon état d'excitation quand je l'ai appris, ni à quel point j'ai attendu cet album. Pour que vous vous fassiez une idée, s'il ne devait rester qu'un groupe sur Terre, ce serait les Stooges ! Et ouai ! Je jetterais par dessus bord les Stones, les Doors et les Who, sans aucune hésitation, juste pour les garder, eux !
Mais assez d'idolation pour l'instant ! Observons d'un peu plus près la tracklist de «Ready to Die», ce nouvel enfant du rock.
1. Burn
2. Sex and Money
3. Job
4. Gun
5. Unfriendly World
6. Ready to Die
7. DD's
8. Dirty Deal
9. Beat That Guy
10. The Departed
Dès les première notes de Burn, je ressens comme une réserve. Il manque ce que j'aime le plus chez les Stooges, comme chez Iggy Pop : ce côté sauvage, complètement dingue et si energique, le son mastodontesque. J'espère au fond de moi que Burn est une petite mise en bouche avant l'explosion, mais Job et Gun ne m'inspirent pas grand chose non plus, j'ai presque l'impression d'écouter du Green Day (je pleure rien qu'en disant ça). Je ne retrouve pas ce son un peu crade qui me fait vibrer et cette sauvagerie qu'on leur connaissait il y a des années, ce son qui m'avait séduit le jour de mes douze ans, quand mon père m'offrit Fun House, mon album favoris -le premier que j'ai entendu. Je me surprends tout de même à apprécier les lignes mélodiques de Sex and Money et Dirty Deal ainsi que de Unfriendly World. Ready to Die vient, à mon grand plaisir, ajouter un peu de piquant à l'album, ce qui, selon moi, lui fait un peu défaut. DD's prend la suite et m'étonne, toujours de part cet aspect mélodique. Beat That Guy ne m'inspire pas vraiment non plus mais The Departed me séduit beaucoup plus et vient clore en douceur et en légèreté cet album déjà tout doux.
Sur la totalité de l'album, j'ai le triste ressenti de ne pas retrouver les mêmes fous furieux qu'avant. Pourtant, les morceaux sont plus qu'agréables à écouter, la voix d'Iggy toujours aussi exquise. Je n'irais pas jusqu'à dire que tout ça devient commercial - remarque que j'ai toujours trouvé un peu dénuée d'intérêt en musique, mais je n'arrive pas à chasser cette impression d'adaptation à un public qui évolue avec les années, moins réceptif à leur côté sauvages et brutes. Peut être que je me plante, peut être que leurs aspirations ont simplement changées elles aussi, mais dans ce cas, ce serait juste un peu dommage. Autant, j'ai été électrisée par l'influence David Bowie de la fin des années 70', mais beaucoup moins face à ces nouveaux rythmes, légèrement plus lents. Je n'ai qu'une envie (espoir), que le titre de cet opus ne soit pas présage de la fin, et que dans six ans supplémentaires, on retrouve des Stooges survoltés. :)