Avec Christine and the Queens, il ne faut pas s'attendre à se retrouver dans une sorte de zone de confort lorsqu'un nouveau disque sort. Si j'ai mis un peu de temps à me faire à Chris et sa Pop plus solaire que Chaleur humaine, je vais décidément mettre du temps à comprendre ce nouvel album, Redcar les adorables étoiles (prologue).
Le disque a été fait dans des conditions particulières : Redcar (le nouveau pseudo de Christine and the Queens) a perdu sa mère en 2019, se retrouve en quête d'identité depuis et l'album a été enregistré en 2 semaines dans son appartement. Un autre album serait prévu début 2023 pour faire suite à celui-ci. Cela expliquerait en partie pourquoi le disque semble être dans une bulle : les envolées vocales sont nombreuses, les paroles touchent au spirituel et certains titres sont très longs (il y en a quand même un qui dure 8 minutes 30).
Du côté de la production on ne quitte pas le minimalisme cher à l'artiste, mais avec de nouvelles textures. Les parties de batterie ont souvent un son plus organique, les basses sont plus jazzy également, on est loin des influences Hip-Hop du premier volet. C'est pas du tout inintéressant à découvrir mais je trouve que les mélodies ne décollent jamais.
Comme toujours je le précise, c'est bien évidemment un avis plutôt à chaud puisque l'album est sorti hier, ça va évoluer avec le temps pour ma part c'est une certitude, mais j'aime bien écrire mon premier ressenti sur une œuvre pour voir ce que j'en pense ou ce que les autres peuvent en pensée des années plus tard avec le recul que cela implique. Respect pour la recherche artistique qu'il y a derrière l'album, mais ça ne me fait rien ressentir si ce n'est de la gêne pour le moment.