En 2018, les artistes de T.D.E ont quasiment tous réussi à se trouver leur identité artistique, tous ceux-ci n'étant pas forcément évident à vendre tant les personnalités étaient différentes de ce qui était proposé dans l'univers du rap. Le premier rappeur du label, Jay Rock, le plus street, n'avait pas encore un album définitif qui serait une signature de son style et c'est finalement avec Redemption, donc très tardivement, que cela va marcher.
L'album est un album de libération et de célébration car le rappeur sort d'un accident marquant à moto, ce qu'il raconte pendant le projet et célèbre avec le single Win (qui n'est pas du tout ce que je préfère dans l'album, mais je suis au moins content pour lui). Les instrumentales sont assez sobres et ne partent pas dans tout les sens, ce qui permet de mettre en avant le rap. On a de nombreux producteurs, que ce soient ceux de la maison TDE comme Sounwave, mais on a aussi par exemple Hit-Boy et Boi-1da, ou encore un certain Baby Keem (dont je parlerai). L'album contient pour moi quelques fillers mais contient suffisamment de morceaux marquants et réussis pour rester divertissant à l'écoute. Les featurings sont bien utilisés, on a entre autres: Jeremih avec qui ça matche assez, J. Cole qui a étonnamment une bonne alchimie avec le rappeur, alors que ceux-ci sont assez éloignés, Future et bien sûr Kendrick et SZA ou Mozzy. L'album met enfin bien en valeur Jay Rock et ça fait plaisir de le voir enfin obtenir son album propre quand on sait que son parcours artistique aura été assez difficile et que vendre un artiste si street n'est pas simple.
Finalement, j'aime bien Redemption même si je l'écoute assez rarement. L'album est ponctué de morceaux marquants, est très cohérent et n'est pas trop long.