Encore...

22 titres, ça fait beaucoup.

L'album est essentiellement articulé autour de ballades misant sur le piano et les claviers de manière générale. Certains titres essayent d'être dans l'ère du temps mais en tombant à côté, comme cet usage de l'Autotune hors de propos et inélégant sur un morceau, ou ce son de kick de boîte à rythme typique de la pop actuelle. Aubert s'essaye maladroitement à une ambiance vaguement reggae sur les bords dans quelques chansons mais c'est très sage et plat.

Il y a bien Marche droit ou L'ange et la grande qui remontent un peu le niveau au milieu de tout ça, mais hélas je trouve qu'Aubert peine à trouver un équilibre avec cet album. Faire un album composé d'énormément ou uniquement de titres lents n'est en rien un problème, si ceux-ci sont intéressants. Or entre l'écriture qui n'est pas extraordinaire et les compositions pas particulièrement inspirées, le tout saupoudré d'une voix pas toujours très juste, ça me laisse plutôt perplexe comme démarche. Parce que les paroles de Pour de bon c'est vraiment pas terrible je trouve...

J'ai l'impression que c'est l'album d'un chanteur fatigué, celui qu'on voit sur la pochette. Alors que quand j'ai vu cette même personne à un concert des Insus, j'ai rarement vu un type qui a la soixantaine autant en forme.