Un album de remixes, un peu cheap, camarade. Surtout quand les seuls morceaux qui arrivent à sortir du lot, sont les tubes que tout le monde connaît. Un remix c’est un minimum de recréation quand même, non ? Pourvu qu’elles soient Douces, Désenchantée, des tubes qui survivent parce-qu’on reconnaît la mélodie, sinon c’est le service minimum. Filtrer la voix dans les aigus, (bien-sûr), marteler un beat pop, une grosse caisse gonflée aux hormones, des sons très propres, electro, mais sans beaucoup de vie, de l’electro basique. Et je demande si les DJ en question s’intéressent réellement à l’univers de l’artiste qu’ils ont samplés. Sur Libertine, j’ai crût entendre Richard Gotainer reprenant du Farmer. Problème, non ?
Chaque morceau, un DJ différent, (c’est ce qui est écrit), et j’ai l’impression que c’est le même gars qui a tout fait, un gars sage et discipliné. J’attendais un peu plus que ça. J’aime bien Californie. C’est vrai qu’il fait plus reprise pop-rock, au son très Londonien, que remix au sens refonte de fond en comble, mais ça le fait. C’est sexy…Avec la voix de Mylène pitchée, (évidemment), c’était si facile.
Reprendre chaque morceau à la lettre, ou presque, et rajouter quelque effets par çi, par là, c’est pour les amateurs ce truc. L’instant X, aurait pût être pas mal, avec ses cordes derrière, mais c’est quoi cette voix nasillarde, énervante, qui tue tout le business ? Ça ne fonctionne pas du tout. Apparemment Mylène excite les DJ, mais elle n’est pas si facile à adapter. De la pop mélancolique au Hip Hop, il y a un grand pas, plus grand qu’ils ne l’imaginaient. On n’entend que les effets, les sons de synthés, on cherche le groove, qu’on ne trouve pas.
Et la machine fait son job, martèle une grosse caisse de façon immuable, et on s’ennuie…Sinon y’a la Californie.
Avec un swing très princier, très Roger Nelson, très radio. C’est sexy.