Bien sûr, ça commence bien, trois accords résonnent à la Baba O'Riley, les cordes et le piano enchaînent. Puis arrive la voix. À ce moment précis, pendant à peu près 10 secondes, je dois vous confesser que du fond de mes entrailles est remontée une envie profonde, viscérale, de détester ce groupe. Du genre mec prétentieux avec cette voix qui devient un peu banale et qui tire un peu trop sur les cordes. Tant pis je m'étais dit.
Et puis, contre toute attente, ça marche, ça te surprend, ça te retourne. T'éblouit. Et te laisse désespéré, déchiré entre l'envie de détester, qui est toujours là, et cette beauté, notamment à partir du pont à la sixième minute. Alors finalement, je me suis laisser emporter, sans regret. La voix sait finalement changer de registre, l'arrangement entre électronique et symphonique (des cuivres sont venus de Belgique spécialement pour l'EP à ce que j'ai entendu dire) est merveilleux. Et c'est que la première chanson quoi. Quand un groupe de mecs de ton âge te sortent un morceau progressif de 11 minutes sur leur premier EP tu sais qu'il y a quelque chose.
Les deux autres chansons confirment ce sentiment, Kid Wise ont trouvé la pierre philosophale permettant de créer de la beauté à l'état pur. Un EP à la fois mélancolique et plein d'espoir, porté par la voix et le piano d'Augustin Charnet, et par des rythmes qui savent être dansants et originaux à la fois.
Les fans de cinéma du site apprécieront notamment le clip de Hope, très chargé d'émotions.
On sent encore, ceci dit, les grosses influences, Woodkid du côté musical, FAUVE pour ce qui est de la mise en images, mais le groupe n'est qu'à ses débuts et ne peut qu'évoluer.
Et puis, ils sont toulousains. Écoute intégrale sur leur bandcamp.