Les nouveaux albums de Renaud souffriront toujours de la comparaison avec son œuvre du passé et ses chansons cinglantes, énergiques ou tendres, quasi parfaites à mes yeux. Cet album n’échappe pas à la règle. Pour autant, quand on le replace dans son contexte, celui d’un homme qui sort de 10 ans de trou noir, il est inespéré. Bien sur certains morceaux sont dispensables, mais quand j’ai entendu les premières notes d’Héloïse, j’ai reconnu son style que j’identifierais parmi mille, et qui a bercé mes quinze dernières années. Mulholland drive et Dylan sont à mes yeux de superbes chansons. C’est des figures anonymes dont Renaud parle peut être le mieux.
Les critiques sont dures et c’est dans l’ère du temps, oui ses textes sont objectivement moins aboutis qu’avant, oui sa voix a morflé. Mais cet album, celui de la résurrection, du Phénix comme il le dit, ne pourra que plaire à des fans qui n’osaient plus l’attendre et qui ne l’ont jamais oublié.
Alors bon retour à toi Renaud et au plaisir de vite te revoir sur scène !