La différence entre cet album et ceux qui ont suivi est, selon moi, la force de frappe. Tout y est plus lourd, accompagné de riffs intéressants à l'oreille, d'une batterie plus déchaînée et d'un ajout de chant clair. À cela s'ajoute des effets de synthé et des solos, pour la plupart, très convenables. À vrai dire, je ne trouve pas grand chose à reprocher à Reroute to Remain...


Mais en même temps, j'ai presque envie de faire part d'une pensée très personnelle en ce qui concerne In Flames. On dirait que ce groupe se comporte comme un serpent qui se faufile sans jamais se laisser prendre. Parce qu'à chaque album proposé, un léger changement se fait percevoir. Comme s'il se refusait systématiquement à reproduire 2 fois la même musique et devait obligatoirement intégrer de nouvelles avenues à leur disque. Il y a l'ambiance directrice qui demeure intacte à chaque opus mais on y ajoute toujours quelque chose de nouveau. Un ralentissement ici, un surplus d'effets par là, un éloignement très lent et tortueux du Death pur et dur. Certains diront que c'est pas mal le cas pour la majorité des Bands. Oui, sauf qu' In Flames le fait lentement mais sûrement sans se soucier de l'opinion des autres puisque chaque putain d'album s'éloigne du précédent et pourtant lui ressemble. Se différencie par la forme, se maintient dans le contenu, s'affiche en tant que pilier du style et change ensuite de genre. Death mélodique ? Metalcore? Heavy ? Néo métal ? Métal alternatif ? Il se faufile je vous dis.... Bref, c'est clair dans ma tête si ça ne l'est pas ici...


Donc, un disque très varié incorporant différentes ambiances allant du Death mélodique à ce que nous propose Korn par moment. Copieux, généreux et sans temps mort réel, il offre beaucoup de très bon In Flames comme on l'aimait avant. Annonciateur de modifications diverses, s'étalant jusqu'à Battles, Reroute to Remain surprend et offre un contenu diversifié et cohérent, homogène et authentique. Peut-être l'album le plus "vrai" dans la discographie.


8.3/10

Jean-francoisBohémie
8

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Créée

le 19 févr. 2017

Critique lue 217 fois

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Johnny B

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